Le tarif réglementé devait augmenter de 1 % cet été 2024
Le tarif réglementé de vente (TRV) d’électricité est révisé deux fois par an : en janvier et en août. Il peut évoluer à la hausse ou à la baisse, sur préconisation de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) au gouvernement. Cette décision dépend généralement de la conjoncture économique et politique du pays.
Ainsi, en janvier 2024, l’Etat avait décidé d’augmenter de près de 10 % le tarif réglementé d’électricité en remontant le niveau d’une taxe qui avait été abaissée à son minimum durant la crise de l’énergie : l’accise sur l’électricité.
La seconde révision des tarifs réglementés d’électricité a eu lieu il y a quelques jours pour une entrée en vigueur au 1er août 2024. Il était initialement prévu d’augmenter les tarifs. Finalement, le gouvernement a décidé de renoncer à cette mesure. Si elle avait été appliquée, 22 millions de ménages encore au Tarif Bleu d’EDF auraient subi une hausse d’environ 1 % sur leur facture d’électricité.
Le gouvernement choisit d’abandonner la hausse des tarifs réglementés en août 2024
Contre toute attente, la CRE a publié un communiqué expliquant que “Les évolutions prévues ne s’appliqueront pas au 1er août 2024”.
Abandon de la revalorisation du TURPE
Le TURPE (Tarif d'Utilisation du Réseau Public d'Electricité) est l’une des taxes sur l’électricité. Elle permet de rémunérer Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité ainsi que RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité.
Le gouvernement envisageait un temps de rehausser cette taxe (+4,8 % pour Enedis). Cela aurait eu pour effet de se répercuter sur le tarif réglementé d’électricité et “aurait entraîné une hausse de 10 à 40 euros de la facture des Français, alors même que les prévisions permettent d’anticiper une baisse équivalente, voire supérieure, dans les mois à venir”, a détaillé Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l’industrie et de l’énergie, auprès du Parisien.
Pas de hausse du TRV cet été 2024 : une décision politique ?
Cette décision intervient peu de temps après les élections législatives qui ont vu s’affronter des partis politiques prônant la défense du pouvoir d’achat des Français-es.
D’ailleurs, Bruno Le Maire, le ministre de l’économie et des finances actuel semble confirmer cette volonté de protéger les consommateurs de la hausse des prix de l’électricité : “Conformément à mon engagement, les prix de l’électricité baisseront de 15 % en février prochain. Je refuse toute augmentation des factures en août. Les consommateurs ont droit à la stabilité et à la visibilité des prix”.
Dans tous les cas, le gouvernement peut encore rétropédaler. Il dispose d’un délai de deux mois pour “demander de nouvelles délibérations sur l’évolution” du TURPE et publier la hausse au Journal Officiel, si telle était sa décision.
Comment éviter les hausses du tarif réglementé ?
Le tarif réglementé d’électricité peut évoluer tous les six mois. Si les clients du Tarif Bleu ont pu bénéficier du bouclier tarifaire (un gel des tarifs) durant la crise de l’énergie (Covid, guerre en Ukraine), ce dispositif n’est pas éternel. Le gouvernement souhaite y mettre fin en 2025.
Pour éviter de vous retrouver devant le fait accompli, anticipez et changez de fournisseur d’électricité dès aujourd'hui ! C’est simple, rapide et sans coupure. De plus, de nombreux fournisseurs d’électricité proposent des tarifs bien plus avantageux que le tarif réglementé. Vous avez donc tout intérêt à changer de contrat. Par exemple, en optant pour l’offre d’électricité renouvelable d’Alpiq !
Autre alternative plus coûteuse mais intéressante sur le long terme : installer des panneaux photovoltaïques afin de produire sa propre électricité, et cesser de dépendre des prix du marché. Dans un cas comme dans l’autre, vous vous fournissez en électricité verte. Et ça, ça n’a pas de prix.
