Objectif - 50 % d'émissions de CO2 en France pour 2030

Lundi 22 mai, Elisabeth Borne a présenté son plan d’actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France devant le Conseil national de la transition écologique (CNTE). Quelle est l’empreinte carbone actuelle de notre pays ? Quels sont les secteurs qui polluent le plus ? Comment l’Etat compte-t-il la réduire pour atteindre les objectifs de neutralité carbone ? Toutes nos réponses dans cet article signé Alpiq !

Quelle est l’empreinte carbone de la France ?

D’après la définition de l’Insee, l’empreinte carbone “représente la quantité de gaz à effet de serre (GES) induite par la demande finale intérieure d'un pays (consommation des ménages, des administrations publiques et des organismes à but non lucratif et les investissements), que les biens ou services consommés soient produits sur le territoire national ou importés.” (1)

Selon la Première ministre, la France a émis 408 millions de tonnes équivalent CO2 en 2022 (Mt CO2 éq), soit 2,5 % de moins qu’en 2021. 

D’après une étude réalisée par Le Figaro, voici les secteurs qui sont le plus émetteurs de dioxyde de carbone en 2022 : 

  1. le transport : 129 Mt CO2 éq soit environ 30 % ;  
  2. l‘agriculture : 81 Mt CO2 éq soit environ 19 % ;
  3. l’industrie : 72 Mt CO2 éq soit environ 19 % ;
  4. le résidentiel tertiaire : 64 Mt CO2 éq soit environ 18 %. (2) 
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Quels sont les objectifs de décarbonation la France ?

La France s’est donné comme objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, au côté de tous les pays membres de l’Union européenne. 

D’après le Parlement européen, la neutralité carbone “implique un équilibre entre les émissions de carbone et l'absorption du carbone de l'atmosphère par les puits de carbone. Pour atteindre des émissions nettes nulles, toutes les émissions de gaz à effet de serre dans le monde devront être compensées par la séquestration du carbone.” (3)

Afin de remplir ce défi zéro émissions nettes en 2050, la France doit procéder par palier successif. Le prochain objectif fixé est le suivant : la réduction de -50 % les émissions de CO2 d’ici 2030 par rapport à 1990 (contre une baisse de -40 % prévue initialement). 

A ce jour, le pays n’est parvenu qu’à une baisse de -25 % de ses émissions. Pour atteindre son objectif, elle doit émettre 270 millions de tonnes équivalent CO2 par an contre 408 millions en 2022.

Quel est le plan d’action de l’Etat pour réduire ses émissions de GES d’ici 2030 ?

Dans son plan d’action pour réduire les GES, le gouvernement va mettre en place des mesures qui concernent les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre, soit le transport, l’industrie et le bâtiment.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre du transport 

Dans le rapport “Incidences économiques de l’action pour le climat” remis à la Première ministre et réalisé par France Stratégie, les leviers pour décarboner le transport sont : 

  • l’électrification du parc automobile : interdiction de la vente de voitures thermiques en 2035, obligation de verdir les flottes d’entreprises, construction d'infrastructures de recharge etc. ; 
  • le report vers d’autres modes de transports : vélo, transports en commun pour les particuliers et frêt ferroviaire et fluvial pour les professionnels ;
  • la réduction de la mobilité ou du transport des marchandises : développement du tourisme local, du télétravail, réaménagement des espaces pour réduire l’empreinte carbone des déplacements.

Baisser l’empreinte carbone de l’industrie 

Voici les mesures évoquées pour réduire les GES dans l’industrie dans ce même rapport : 

  • le renforcement des Certificats d’Economie d’Energie (CEE) qui donnent droit aux primes CEE destinées à accélérer les rénovations énergétiques ; 
  • le développement du Fonds Chaleur afin de développer la géothermie ; 
  • le déploiement des technologies de rupture telles que l’hydrogène (H2) et la capture et stockage du carbone (CCS) ; 
  • la sécurisation de l’approvisionnement en composants critiques pour la transition, comme le lithium.

Diminuer les GES du résidentiel 

Le résidentiel va lui aussi connaître des bouleversements profonds puisque l’Etat envisage : 

  • l’interdiction d’installer des chaudières au gaz d’ici 2026 pour limiter le recours aux énergies fossiles
  • la rénovation de ¾ des passoires thermiques (logements énergivores étiquetés F ou G au Diagnostic de Performance Energétique - DPE) d’ici 2030 pour limiter également la précarité énergétique
  • la réalisation de 200 000 rénovations performantes par an dès 2024 contre 67 000 rénovations globales l’an dernier ; 
  • la refonte des aides à la rénovation : 
  • recentrement de MaPrimeRénov’ sur le remplacement des chauffages au gaz et au fioul par des équipements utilisant des énergies renouvelables comme les pompe à chaleur
  • prolongement du Prêt à taux zéro (PTZ) jusqu'en 2027 ; 
  • élargissement du Prêt avance rénovation à tous les bénéficiaires sans condition de ressources ; 
  • augmentation du nombre de guichets France Rénov’ : de 450 à 1300 ; 
  • hausse du nombre d’Accompagnateurs Rénov’ : atteindre les 5000 professionnels en 2025.

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