Chauffage au gaz : les avantages et les inconvénients
Se chauffer au gaz présente un certain nombre d’avantages :
- C’est un mode de chauffage qui permet d’obtenir une chaleur homogène dans toutes les pièces de la maison et qui offre aussi un grand confort de chauffe ;
- Un bon rendement énergétique, surtout avec les nouveaux modèles de chaudières à haute performance énergétique ;
- Contrairement aux consommateurs qui se chauffent au fioul ou qui utilisent un chauffage au bois par exemple, le chauffage au gaz permet une facilité d’approvisionnement et ne nécessite aucun espace de stockage pour le combustible (à condition d’être rattaché au réseau de gaz naturel) ;
- Une chaudière au gaz n’émet aucune fumée, ni de cendres, ni même d’odeurs et nécessitent souvent moins d’entretien que d’autres types de chauffages.
Le chauffage au gaz apporte également son lot d’inconvénients :
- Ce mode de chauffage n’est malheureusement pas accessible à tous : en effet pour pouvoir installer une chaudière à gaz il faut pouvoir se raccorder au réseau public de distribution qui n’atteint pas certaines zones ;
- Le gaz est un combustible inflammable qui peut être dangereux s’il n’est pas utilisé avec précaution. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’un contrôle annuel de la chaudière doit être obligatoirement réalisé par un professionnel agréé afin de s’assurer que l’équipement fonctionne bien et ne présente aucun risque ;
- Le gaz est un élément toxique souvent inodore qui, inhalé en grande quantité, peut être très dangereux pour la santé. Il est donc essentiel d’installer un détecteur de monoxyde de carbone afin d’être alerté en cas de fuite ;
- Le prix du gaz est très volatile et change souvent (c’est encore plus vraiment pour le propane), difficile donc d’anticiper sa facture d’énergie à la fin de l’année.
Disparition du chauffage au gaz dans le neuf
Le 24 novembre 2020, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a dévoilé les nouvelles normes de construction des bâtiments neufs. Ces normes n’interdisent pas à proprement parler le gaz dans les bâtiments neufs mais instaurent des seuils de tolérance tellement bas que l’installation de chaudières à gaz devient techniquement très difficile. Les seuils s’élèvent à :
- 4 kilos de gaz carbonique par m2 et par an pour la construction de maisons individuelles ;
- 14 kilos de CO2 par m2 et par an pour les logements collectifs (puis 6 kg par m2 et par an d’ici 2024).
Concrètement, cela laisse deux options aux constructeurs :
- Bâtir des logements passifs, extrêmement bien isolés qui nécessiteront peu d’énergie pour être chauffés et pourront donc être chauffés au gaz ;
- Construire des logements bien isolés mais non passifs, dans ce cas il sera impossible d’installer un chauffage au gaz.
Tout laisse à croire que les constructeurs et les particuliers se tourneront davantage vers la deuxième option, plus simple à mettre en œuvre et certainement moins coûteuse.
Toutefois, le chauffage au gaz n’étant pas prohibé, il sera parfaitement autorisé dans le cadre d’une rénovation par exemple. Ainsi, il sera toujours possible de remplacer son ancienne chaudière au gaz par une autre dans un logement existant.
Une nouvelle réglementation vient également interdire l’installation de nouvelles chaudières au fioul dans les logements. Cette mesure prend effet dès le 1er juillet 2021 pour les nouvelles habitations, et dès le 1er janvier 2022 pour les logements anciens.
Quelles sont les nouvelles réglementations ?
Les nouvelles mesures visant à la restriction du chauffage au gaz dans les bâtiments neufs interviennent dans le cadre de la Réglementation environnementale de 2020, dite RE2020. Appliquée dès le 1er janvier 2021, la RE2020 vise à lutter contre le changement climatique à travers des objectifs précis :
- Réduire l’impact des bâtiments neufs sur le climat en tenant compte des émissions d’un bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie ;
- Garantir aux habitants des logements adaptés aux conditions climatiques futures ;
- Continuer à améliorer la performance énergétique et à diminuer les consommations des bâtiments neufs, notamment en matière d’isolation des logements.
La réglementation RE2020 s’appliquera en deux temps :
- Phase 1 : sur les bâtiments les plus représentés comme les maisons individuelles, les logements collectifs, les bureaux et les bâtiments d’enseignement (primaire et secondaire) ;
- Phase 2 : sur les bâtiments tertiaires spécifiques comme les commerces, les hôtels, les gymnases, etc.
La Réglementation Environnementale de 2020 (RE2020) vient remplacer la disposition précédente appelée Réglementation Thermique de 2012 (RT2012).
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Quelles alternatives au chauffage au gaz ?
Face à la probable disparition du chauffage au gaz dans les logements, vers quels équipements vous tourner ?
- Le chauffage électrique : dont l’efficacité dépend essentiellement du type d’appareils que vous possédez : convecteurs, planchers chauffants, radiateurs à inertie, etc. Son installation est peu coûteuse, il s’adapte bien aux petits espaces et nécessite peu d’entretien. En revanche c’est un mode de chauffage relativement onéreux à l’usage ;
- La pompe à chaleur (PAC) : est économe et performante à l’usage. Elle est relativement coûteuse à l’achat mais l’investissement est vite rentabilisé si vous avez de grands besoins en chauffage. Elle nécessite un entretien spécifique et régulier ;
- Le chauffage au bois : il existe plusieurs types d’installations. La chaudière et le poêle à granulés sont les plus efficaces. Ce mode de chauffage nécessite un espace pour stocker le combustible et implique un système fiable pour évacuer les fumées ;
- Le chauffage solaire : très économe à l’usage il peut être couplé à une installation de chauffage central traditionnel (en complément d’une chaudière à condensation par exemple). Il peut couvrir jusqu’à 20 à 50 % des besoins en chauffage et en eau sanitaire. En revanche, ce système est relativement coûteux à l’achat.
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