La création d’une dizaine de parcs éoliens en mer
On parle depuis maintenant plusieurs années d’une électrification intensive, notamment dans le secteur de la mobilité, afin d’atteindre les objectifs de la décarbonation, pensant au climat, mais également à la réindustrialisation de la France. Pour ce faire, le gouvernement envisage un appel d’offres important pour 2025 qui permettrait de disposer de 18 GW de capacité de production éolienne. La mise en service des éoliennes devrait donc s’effectuer entre 2025 et 2035.
Lors d’un entretien avec Ouest-France, Agnès Pannier-Runacher expliquait qu’en novembre 2023, la France mettrait en place un dialogue stratégique concernant ses façades maritimes. Le débat public se fera sur six mois à la fin desquels elle travaillera “au cahier des charges d’un appel d’offres qui pourrait atteindre 10 GW et pourra être lancé d’ici à la fin 2024, début 2025”.
Aujourd'hui, c’est à Saint-Nazaire que se dresse le seul parc éolien en mer fonctionnel, et celui-ci est d’une puissance de 480 MW. En effet, de nombreux projets devaient voir le jour, mais des recours déposés à leur encontre les ont drastiquement ralentis.
Emmanuel Macron quant à lui explique qu’en “2025, on va déjà lancer 10 GW, c'est-à-dire une dizaine de parcs qui entreront en vigueur en 2030-2035”. Il a de même évoqué vouloir devenir leader dans l’éolien flottant avec un investissement de “près de 200 millions d’euros”.
10 GW représente l’équivalent d’une consommation annuelle de près de dix millions de foyers.
Pourquoi ce focus sur l’éolien offshore ou flottant ?
L’éolien en mer, qu’il soit en fond ou flottant, permet de bénéficier d’un vent plus fort que celui qui est récupéré sur la côte ou dans les terres. En effet, au large, les vents sont plus violents, plus fréquents, mais aussi plus réguliers.
L’éolien flottant quant à lui va venir appuyer l’éolien offshore puisque c’est un dispositif qui permet d’installer des éoliennes là où les “posées” ne peuvent pas être installées. Il permet notamment de s’affranchir de la problématique de profondeur. Une éolienne posée demande des fondations, et ces dernières s'appliquent à une profondeur allant de 50 à 60 mètres. De fait, une éolienne quant à elle entièrement montée sur structure flottante permet de s’éloigner des côtes, dans des zones plus profondes, avec un ancrage au fond marin par câble.
Pour s’établir dans ces zones éloignées, il reste une limite actuelle, le rapatriement de l’énergie vers le réseau. À ce jour à l’étude, les projets en cours ou effectifs sont à moins de 200 m de profondeur.
Une évocation de l’hydrolien
En effet, l’hydrolien est une technique qui consiste à utiliser les courants marins. Le fonctionnement d’une hydrolienne est sensiblement le même que celui d’une éolienne, sauf que l’une se sert du vent pour produire de l'électricité, l’autre de l'énergie cinétique de l’eau. Emmanuel Macron parle alors d’un “projet pilote pour essayer de repartir sur la bataille de l’hydrolien avec un soutien inédit de l’État de 65 millions d’euros”.
Des milliers d’emplois devraient voir le jour
Au profit de la “souveraineté industrielle” que le pays souhaite atteindre, le président entend réduire les importations de productions concernant la fabrication des éoliennes. En effet, de nombreux éléments viennent d’Asie, notamment de Chine, et selon lui, cela doit être réduit, voire cesser. Il explique alors qu’il “faut qu’on puisse développer de l’éolien en mer, fixe ou flottant, qui soit produit chez nous”. Pour ce faire, il veut marquer les critères d’environnement, de contrôle des données et de sécurité. Par ailleurs, il précise vouloir “mettre ces critères sur toute la filière de l’éolien”.
De fait, la construction des parcs offshore entraînerait “des milliers d’emplois” générés, c’est ce qu’affirme Emmanuel Macron, et rapporterait une recette de plus de deux milliards d’euros qui serviraient alors à “financer nos priorités”. Dans ces dernières, nous retrouvons le domaine de la pêche. Le président explique qu’un “tiers ira pour la pêche [...] : l’éolien en mer va nous permettre de financer 700 millions d’euros pour la pêche”.
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