Quels sont les moyens pour réduire son empreinte carbone ?

L’empreinte carbone correspond à la quantité de gaz à effet de serre (GES) émise par une personne ou une entité et donc à l’impact de la consommation de cette personne ou de cette entité sur le réchauffement climatique.

Selon l’INSEE, à l’échelle de la France par exemple, l’empreinte carbone nationale représente la quantité de GES émise par la demande finale intérieure du pays, c’est-à-dire : 

• La quantité de GES émise par les ménages principalement pour le chauffage de leur logement et la combustion de carburant pour leur véhicule ;
• La quantité de GES issue de la production intérieure de biens et de services en dehors des exportations ;
• La quantité de GES associée aux biens et aux services importés pour l’usage final des ménages ou la consommation intermédiaire des entreprises.

En 2020, l’empreinte carbone de la France s’élevait à 552 millions de tonnes équivalent CO2 (soit une baisse de 9 % par rapport à 2019), ce qui correspond en moyenne à une empreinte carbone de 8,2 tonnes par personne (contre 9 tonnes en 2019).

Saviez-vous que pour lutter contre le réchauffement climatique, 195 nations ont signé un accord universel appelé « L’accord de Paris ». L’objectif principal de cet accord est de limiter la hausse de la température mondiale en dessous de 2 degrés Celsius d’ici 2100 (et dans l’idéal la limiter à 1,5 °).

Pour y parvenir, l’objectif est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, et pour cela, chaque acteur doit contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. 

En tant que particulier, avant de pouvoir réduire son empreinte carbone, il est important de pouvoir l’évaluer pour savoir quelles actions mettre en œuvre pour diminuer ses émissions de CO2. C’est pour accompagner les particuliers dans leur démarche que l’ADEME (l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) a mis au point un outil qui permet de mesurer individuellement son empreinte carbone selon ses habitudes de consommation. 

Pour déterminer votre empreinte carbone, c’est très simple : il vous suffit de vous connecter sur le calculateur Nos GEStes climat, de cliquer sur « Faire le test » et de répondre aux différentes questions posées par l’outil en matière : 

• D’alimentation : « Êtes-vous engagé dans une démarche 0 déchet ? », « Consommez-vous des produits de saison ? », « Buvez-vous votre eau en bouteille ? » ;
• De transport : « Avez-vous votre propre voiture individuelle ? » « Combien de kilomètres parcourez-vous en voiture chaque année ? », « Quel type de voiture avez-vous (thermique ou électrique) ? », « Utilisez-vous un scooter ou une moto ? », « Prenez-vous l’avion ? » ;
• De logement : « Combien de personnes vivent chez vous ? », « Quelle est la surface de votre logement ? », « Quelle est votre consommation annuelle d’électricité ? », « Comment est chauffé votre logement ? » ;
• D’habitudes : « Quel effort faites-vous pour garder vos appareils électroménagers le plus longtemps possible ? », « Quel type de vêtements achetez-vous neufs en général sur une année ? », etc.

À l’issue du questionnaire, le calculateur vous indique vos émissions de CO2 à titre personnel sur l’année et les actions que vous pouvez mener pour réduire votre empreinte carbone. 

Pour en savoir plus sur l’équivalence de vos habitudes de consommation en matière d’émission de CO2, le site monconvertisseurco2.fr, vous permet de visualiser concrètement à quoi correspond une certaine quantité de CO2 émise. Par exemple, 1000 kg CO2e équivaut à : 

• La consommation de 138 repas avec du bœuf, ou 1961 repas végétariens ;
• L’utilisation de votre système de chauffage au gaz durant 54 jours ;
• 5 181 kilomètres parcourus en voiture, contre 578 035 en TGV et 5 376 en avion ;
• La fabrication de 31 smartphones ou de 43 jeans en coton ; 
• La consommation de 2 208 litres d’eau en bouteille, contre 7 575 758 litres d’eau du robinet, etc.

Il faut savoir que plus les populations rejettent de gaz à effet de serre, plus ceux-ci s’accumulent dans l’atmosphère et réchauffent la Terre. À l’heure actuelle, la température moyenne sur Terre a déjà augmenté de plus de 1,2 degrés Celsius par rapport aux années 1900. Or, comme alerte le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) dans son dernier rapport, les conséquences pour le climat et les populations si les températures continuent à grimper seront irréversibles et néfastes sur le long terme : hausse du niveau de la mer, augmentation du nombre de sécheresses, de cyclones, de canicules, famines, migrations et disparitions d’espèces animales, etc.

Les leviers pour réussir à réduire son empreinte carbone sont nombreux et notamment en ce qui concerne vos habitudes en matière de :

• Logement : réalisez des travaux de rénovation énergétique dans votre logement, remplacez vos ampoules par des ampoules LED, faites durer au maximum vos appareils électriques et électroménagers, baissez de 1° la température de votre chauffage, éteignez vos appareils en veille, souscrivez une offre d’électricité verte ;
• Transport : arrêtez ou limitez au maximum les trajets en avion, allez au travail autrement qu’en voiture, évitez de prendre la voiture pour les petits trajets (de moins de 5 km), privilégiez le télétravail ou le covoiturage, adoptez l’éco-conduite, achetez une voiture électrique pour remplacer votre vielle voiture thermique ;
• Alimentation : réduisez la quantité de viande que vous consommez, privilégiez plutôt la volaille ou le porc à la place du bœuf, ne mangez de la viande que le midi et pas le soir, devenez végétarien ou végétalien, arrêtez de consommer de l’eau en bouteille, réduisez votre consommation d’alcool, évitez de gaspiller, privilégiez les aliments de saison et les produits locaux, etc.

Savez-vous qu’en plus des actions que vous pouvez mener au quotidien pour réduire vos émissions de CO2, vous avez également la possibilité de vous tourner vers des projets de compensation carbone (aussi appelée contribution carbone) ? Concrètement, la compensation carbone est un dispositif selon lequel vous pouvez acheter des crédits-carbone. C’est ainsi qu’une certaine quantité de GES (souvent équivalente à vos propres émissions) sera compensée par réduction ou séquestration de GES.