La technologie
La principale différence entre des plaques vitrocéramiques et à induction réside dans la technologie qu’elles utilisent pour fonctionner.
La plaque à induction par exemple fonctionne grâce à un champ magnétique. Concrètement : la bobine à induction située sous la plaque est alimentée en courant alternatif et produit un champ magnétique qui va être absorbé par le récipient (une casserole ou une poêle compatible). Les ondes électromagnétiques se transforment ensuite en courant induit, à l’origine de la chaleur produite pour chauffer le récipient et cuire les aliments.
Cela permet une gestion précise de la température de cuisson et évite aussi les risques de brûlures, car, dès que le récipient n’est plus au contact de la plaque à induction, celle-ci s’arrête instantanément de fonctionner.
À noter toutefois que, pour fonctionner, la technologie à induction vous impose de vous équiper de récipients compatibles induction.
La plaque vitrocéramique propose quant à elle deux types de fonctionnements différents :
- À foyer radiant : la plaque chauffe grâce à des résistances situées en dessous. Le foyer radiant chauffe par conduction de façon constante et progressive ;
- À foyer halogène : la plaque chauffe grâce à une lampe halogène fixée dans un réflecteur qui est placé sous la plaque. Le réflecteur concentre l’énergie créée et la renvoie vers le récipient sous forme d’une lumière infrarouge. Le foyer halogène chauffe par impulsions progressives de chaleur.
La cuisson à foyer radiant ou halogène est plus difficile à maîtriser que la cuisson à induction. Il faut également faire attention à ne pas se brûler car les plaques vitrocéramiques mettent quelques minutes à redescendre en température (à cause de ce qu’on appelle la chaleur résiduelle).
Que vous optiez pour des plaques en vitrocéramique ou à induction, sachez que les deux modèles sont faciles d’entretien : il vous suffit d’utiliser une éponge propre trempée dans un mélange d’eau et de vinaigre blanc pour les nettoyer.
La consommation électrique
L’ADEME (l’Agence de la transition écologique) estime que vous utilisez en moyenne vos plaques de cuisson 409 fois sur une année.
Mais le modèle de plaques de cuisson que vous utilisez à une incidence directe sur votre consommation électrique.
En effet, l’ADEME estime la consommation électrique de vos plaques de cuisson en moyenne à :
- 0,45 kWh, avec une plaque de cuisson vitrocéramique, fonctionnant pendant 30 minutes ;
- 0,35 kWh, avec une plaque de cuisson à induction, fonctionnant pendant 30 minutes.
En considérant 409 utilisations par an, cela représente environ une consommation électrique annuelle de 184 kWh pour les plaques vitrocéramiques et 143 kWh pour les plaques à induction. Cela représente une différence de 125 kWh chaque année, soit une économie d’énergie de plus de 20 %. À titre de comparaison, lorsque vous utilisez votre ordinateur fixe 4h/jour en moyenne, vous consommez 123 kWh à l’année.
Cette différence de consommation représente également un coût annuel non négligeable.
Le prix
Il faut prendre en compte deux types de coûts pour estimer le prix réel de votre plaque de cuisson :
- Le coût d’achat : généralement, les plaques de cuisson fonctionnant à induction sont plus chères à l’acquisition que les plaques vitrocéramiques. Comptez en moyenne entre 200 et 400 € pour des plaques vitrocéramiques ou entre 200 et 1300 € pour des plaques à induction ;
- Le coût d’utilisation : la consommation électrique des plaques à induction est plus faible que les plaques vitrocéramiques. C’est d’ailleurs l’un des modes de cuisson les plus économiques.
Par exemple, au tarif bleu d’EDF (dans le cadre d’un contrat « Base » avec une puissance souscrite de 6 kVA) :
- La consommation de plaques en vitrocéramique vous coûte : 184 kWh x 0,2516 €* = 46,29 € TTC par an ;
- La consommation de plaques à induction vous coûte : 143 kWh x 0,2516 = 35,98 € par an.
*Tarif applicable au 1er février 2024.
La précision pour la cuisson
L’une des plus grandes différences entre les plaques à induction et les plaques vitrocéramiques réside dans la précision en matière de cuisson.
En effet, c’est un grand point fort de l’induction : la gestion de la température est très précise. L’induction permet de monter et descendre rapidement en température, ce qui permet de bien équilibrer la cuisson des aliments.
Les plaques de cuisson vitrocéramiques en revanche sont plus complexes à gérer à ce niveau. La température met du temps à monter et les utilisateurs ont tendance à mettre la température plus haute que nécessaire. Or, vu que la température met aussi un certain temps à redescendre, la cuisson des aliments est souvent peu homogène.
Tableau récapitulatif des avantages et des inconvénients
Que vous optiez pour des plaques de cuisson fonctionnant à l’induction ou en vitrocéramique, les deux modèles présentent leur lot d’avantages et d’inconvénients.
En voici un tableau récapitulatif dans le tableau ci-dessous :
Avantages |
Inconvénients |
|
Plaques à induction |
-Précision pour gérer la température et la cuisson -Économiques et écologiques : elles permettent de réaliser des économies d’énergie dans la cuisine -Sécurisées (pas de risques de brûlures) -Facile d’entretien |
-Prix d’achat plus élevé que des plaques vitrocéramiques -Obligation de s’équiper en ustensiles compatibles induction |
Plaques vitrocéramiques |
-Prix d’achat particulièrement accessible -Entretien facile et rapide |
-Manque de précision dans la gestion de la température de cuisson -Consommation électrique élevée -Fonctionnement moins sécurisé que l’induction |
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