En quoi consiste l’accord sur l’interdiction des voitures thermiques neuves dès 2035 ?
Le lundi 27 mars 2023, l’Union européenne (UE) a finalement validé l’interdiction de la commercialisation des voitures thermiques à horizon 2035 au sein de l’UE.
Ce texte intervient dans le cadre de la politique de l’UE en matière de climat. En effet, l’UE souhaite devenir le premier continent du monde à atteindre la neutralité carbone. Pour y parvenir, les pays membres de l’UE ont signé, en 2019, un pacte vert pour l’Europe. Concrètement, il s’agit d’un ensemble de mesures à mettre en œuvre au niveau européen afin de réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 (par rapport à 1990) et de mettre fin aux émissions nettes de GES à horizon 2050.
Les ministres européens de l’environnement avaient d’ores-et-déjà adopté la diminution de 100 % des émissions de CO² en 2035 lorsqu’ils s’étaient réunis le 28 juin 2022. Le texte avait ensuite été approuvé mi-février 2023 par les eurodéputés et devait être définitivement voté le mardi 7 mars 2023. Mais le vote a été repoussé suite au blocage de l’Allemagne.
L’Allemagne attendait de la Commission européenne une proposition qui autorise la circulation des véhicules thermiques fonctionnant avec des carburants de synthèse (comme l’e-carburant par exemple). Volker Wissing, le ministre des Transports allemands expliquait à ce sujet que « nous avons clairement dit que nous attendons une proposition de la Commission européenne pour voir comment les carburants synthétiques pourront être utilisés dans les voitures après 2035. […]. Nous avons besoin de ces carburants de synthèse car il n’existe pas d’alternative afin d’opérer notre flotte de manière climatiquement neutre. »
La Commission a finalement accepté d’assouplir l’accord suite à la pression de Berlin. Frans Timmermans, le commissaire européen à l’Environnement, postait sur son compte Twitter le samedi 25 mars 2023 : « nous avons trouvé un accord avec l’Allemagne concernant l’utilisation du e-carburant dans les voitures. ». L’accord a finalement pu être signé le 27 mars 2023.
Pourquoi 2035 ?
L’interdiction de la vente des voitures thermiques neuves au sein de l’Union européenne entrera en vigueur à partir de 2035. Cette échéance a été fixée dans un objectif précis.
Laurent Perron, chef de projet industrie automobile au sein du Shift Project (un think tank qui œuvre en faveur d'une économie libérée de la contrainte carbone) nous explique que « la date de 2035 ne doit pas grand-chose au hasard dans le sens où pour renouveler le parc automobile, il faut entre 15 et 20 ans. Si on veut atteindre la neutralité carbone en 2050, ça suppose d’arrêter de vendre des véhicules thermiques en 2035 ». Tout simplement.
En France, les émissions de CO² moyennes des voitures immatriculées en 2020 s’élevaient à 96,8 g/km contre 111,5 g/km en 2019. Cette baisse s’explique principalement par la hausse du nombre de voitures électriques et hybrides rechargeables neuves dans le parc automobile.
Qu’est-ce que cela change pour vous ?
Très concrètement, cet accord signifie qu’à partir de 2035, vous ne pourrez plus acheter une voiture neuve si elle émet du CO² : essence, diesel ou hybride ; car ces modèles ne seront plus disponibles à la commercialisation dans les garages et concessions automobiles.
En revanche, l’accord interdit la vente des voitures thermiques, uniquement pour les véhicules neufs. De fait, les voitures essence, diesel ou hybrides déjà existantes seront toujours autorisées à la circulation. Tout comme il sera encore possible d’acheter un véhicule thermique d’occasion. Attention toutefois aux restrictions de circulation dans les zones à faible émission mobilité (ZFE-m). Dans ces zones, les véhicules les plus polluants sont interdits à la circulation. Tandis qu’avec un véhicule électrique, vous aurez la possibilité de circuler librement, partout en France et au sein de l’Union européenne.
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