Que peut-on vérifier sur la facture ?
Plusieurs éléments se trouvent sur votre facture d’électricité, et il est important de savoir identifier les différentes données pour appréhender votre budget.
Il faut dire que c’est le moment, entre les différentes augmentations de prix sur les dernières années marquées par une crise fulgurante et la transition énergétique qui met en avant l’implication des énergies vertes, etc., où vous pourrez certainement noter des hausses sur votre facture d’énergie. Afin de gérer au mieux votre situation, jetons un œil sur les différents éléments qui la composent.
Différencier l’abonnement de sa consommation
En effet, sur votre facture d’électricité, ce sont deux choses différentes.
L’abonnement, qui est une part forfaitaire. Elle ne change pas d’un mois à l’autre, et son prix dépend de la puissance (kVA) souscrite pour votre compteur.
Le prix de l’électricité, du kilowatt, qui correspond à la consommation. Il représente la part variable de votre facture puisqu’il dépend de votre mode de vie à l’intérieur de votre foyer, notamment des habitudes que vous avez et de votre temps de présence. Vous l’aurez compris, votre consommation ne sera pas la même d’un mois à l’autre, voire d’un jour à l’autre.
La facturation de votre consommation peut varier en fonction de l’option choisie sur votre contrat : heures pleines heures creuses, ou option base.
Un point sur les différentes taxes
Vous trouverez en effet des taxes sur votre facture, elles en représentent environ 24%. Pour aller plus loin, voici les trois taxes qui figurent sur celle-ci :
La CTA, qui est la contribution tarifaire d’acheminement. Elle est apparue en 2005 et a pour but de financer une partie des retraites des industries électriques et gazières.
L’accise sur l’électricité, anciennement CSPE et TICFE, est une taxe directement liée à l’État et sert à financer le développement des énergies renouvelables.
La TVA, taxe sur la valeur ajoutée, s’applique de même à votre facture, mais en deux taux différents. L’abonnement est au taux réduit de 5,5% et la consommation, quant à elle, est à 20%.
La TVA s’applique de même sur l’acheminement, et ce, à 5,5% et sur l’accise. Sur cette dernière taxe, indexée sur la consommation, la TVA est à 20%.
Un échéancier ou une facture au réel ?
Lorsque vous souscrivez un contrat chez un fournisseur, vous avez le choix de la facturation. En effet, il y a un mode de facturation au réel, qui signifie que la facture s’établit sur vos consommations sur une période donnée, et une facturation de consommation estimée où, chaque mois, votre fournisseur vous prélèvera la même somme. Un échéancier qui lisse cette consommation sur 11 mois de l’année, réservant le dernier pour la facture de régularisation. Si vous avez consommé plus que l’estimation, vous devrez vous acquitter d’une somme supplémentaire auprès de votre fournisseur. Dans le cas inverse, il s’agit d’un trop-perçu que votre fournisseur vous remboursera.
Si vous choisissez la facturation sur échéancier, vous pouvez au cours de l’année ajuster vos mensualités avec votre fournisseur si vous vous rendez compte que votre consommation réelle ne correspond pas à celle estimée.
Que peut-on tirer de ces informations pour réduire sa facture ?
Si votre facture d’électricité n’entre pas vraiment dans les détails des postes de dépenses en énergie de votre logement, l’ADEME réfléchit à une répartition de la facture au sein du ménage.
L’Agence estime alors que le chauffage représente 27,6% de cette dernière, l’eau chaude 12,8%, la cuisson 7,8% et l’éclairage 5,6%. Le reste, soit environ 46%, serait l’utilisation diverse des appareils électroménagers et audiovisuels.
Avec tous les éléments précédents, vous pouvez dès lors vous poser la question suivante pour faire le point sur votre facture actuelle.
La puissance du compteur est-elle adaptée ?
Quand vous souscrivez un contrat, il n’est pas rare que le compteur ait des antécédents sur lesquels le fournisseur va se baser. S’il s’agit d’une première mise en service du compteur (logement neuf), il faudra alors choisir et estimer la puissance de l’installation.
Pour ce faire, vous pouvez additionner la puissance maximale des appareils que vous êtes susceptible de mettre en marche en même temps. Il faut compter un kVA pour 1000 W. Soit, si votre addition vous donne un résultat de 6000W, votre puissance de compteur devrait être de 6 kVA.
Si la puissance pour laquelle vous avez opté est trop basse, vous aurez régulièrement des coupures dues à des disjonctions. Si elle est trop haute, vous paierez votre facture plus cher, et ce, inutilement.
Peut-on contester sa facture si on y trouve une erreur ?
Une fois qu’une augmentation potentielle de votre facture a été remarquée, n’hésitez pas à faire le point sur toutes les remarques évoquées dans les dernières lignes.
Si vous ne trouvez pas d’explication, il se peut qu’il y ait une erreur de facturation. Le médiateur de l’énergie, par exemple, explique que, “en cas d’option tarifaire heures pleines / heures creuses, s’il y a un problème de relais, il peut arriver que le compteur enregistre toutes les consommations dans une même tranche horaire”.
Même si ce genre de défaillance est rare, elle reste possible. Dans ce cas, n’hésitez pas à contacter votre fournisseur pour dénoncer l’erreur et contester votre facture.
Vous pouvez alors envoyer un courrier contenant vos coordonnées complètes, le point de livraison de votre compteur, le numéro de contrat / client, le montant et la période que vous souhaitez contester, et surtout, la raison de la contestation. Votre fournisseur devrait faire une étude de votre dossier et vous donner une réponse, de manière générale, sous quinze jours environ.