Production d’énergie et combustion de ressources fossiles : quel impact sur le climat ?
Aujourd’hui la production d’énergie reste la principale cause d’émissions de gaz à effet de serre (GES), responsables du changement climatique. En effet, comme l’explique le Ministère de la Transition écologique « Les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial ne cessent de croître (+ 58 % entre 1990 et 2021), même si elles diminuent dans le même temps en Europe (- 27 %) et en France (- 23 %). Les 2/3 de ces émissions sont liées à la combustion d’énergies fossiles. »
Le mix énergétique mondial dominé par les énergies fossiles
Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, le bouquet énergétique mondial repose en grande majorité sur les énergies fossiles. Elle représente plus de 80% du mix énergétique à l’échelle de la planète, réparties de la manière suivante :
- produits pétroliers (29 %) ;
- charbon (27 %) ;
- gaz naturel (24 %).
Or, ces énergies sont fortement chargées en carbone. Leur combustion entraine d’importantes émissions de CO2. Selon l’Ademe, produire un kWh d’électricité avec du charbon émet 1060 grammes de CO2, contre 6 grammes de CO2 pour une centrale hydraulique.
D’après l’Agence Parisienne du Climat, le CO2 représente 77% des émissions de GES de la planète. Mais, d’autres gaz à effets de serre existent comme le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (NO2) ou encore l’ozone (O3). Ces derniers peuvent également être dus à l’exploitation de l’’énergie fossile mais aussi à l’agriculture intensive ou la production de déchets.
Une demande en énergie toujours plus importante
Or, la demande en énergie continue à augmenter. Toujours d’après le Ministère de la Transition écologique, la consommation mondiale d'énergie primaire a atteint 162 400 TWh en 2020. Elle a été multipliée par deux par rapport à 1980, où elle s'élevait à 83 600 TWh.
Et, cette demande est en grande partie satisfaite par les énergies fossiles. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), Les investissements dans les énergies fossiles ont progressé de 40 % entre 2020 et 2023.
Or, pour espérer atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, et respecter les engagements pris lors de l’Accord de Paris, l’AIE estime nécessaire de réduire de moitié les investissements dans le secteur du pétrole et du gaz.
Limiter l’impact de la production d’énergie sur le climat : quelles solutions ?
Si la production d’énergie a donc un impact sur le climat, c’est avant tout liée à la consommation d’énergie fossile. Pour limiter le réchauffement climatique, il est donc nécessaire de s’engager dans la transition énergétique. Celle-ci recouvre deux piliers majeurs :
- Le développements d’énergies propres, peu chargées en carbone ;
- La réduction de nos consommations d’énergie, à savoir la sobriété énergétique.
Plus concrètement, il s’agit de consommer mieux et de consommer moins.
Développer les énergies renouvelables
Première solution pour réduire l’impact des énergies fossiles par le climat, renforcer le parc d’infrastructures de production d’énergies renouvelables. Cela fait notamment partie des objectifs de l’Union européenne.
Dans son paquet « Fit for 55 » (Ajustement à l'objectif 55 en français), l’UE souhaite réduire d'au moins 55 % ses émissions de GES d'ici à 2030. Pour cela, elle souhaite porter la part des énergies renouvelables à 40 % d'ici à 2030.
La France en tant qu’Etat membre doit participer à cet effort. Dans le cadre de la loi énergie climat de 2019, elle s’est fixé comme objectif une part de 33 % d’énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie en 2030. Toutefois, elle reste en retard sur ces objectifs. Alors qu’elle devait atteindre 23 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique en 2020, elle n’est toujours qu’à 22,2 % en 2023.
En souscrivant une offre d’électricité verte, les ménages peuvent financer le développement des énergies renouvelables en Europe. Chez Alpiq, dans notre offre, nous vous laissons la main sur le pourcentage d’électricité verte que vous souhaitez ajouter à votre consommation d’énergie en fonction de votre budget !
S’engager dans la sobriété énergétique
En parallèle, pour diminuer l’impact de la production d’énergie sur le climat, il est nécessaire de s’engager dans une démarche de sobriété énergétique. Comment ? Tout simplement en consommant moins d’énergie.
Cela passe notamment par le développement de la mobilité verte. En effet, les transports représente 31 % des émissions françaises de GES. Il s’agit des premiers contributeurs à l’empreinte carbone du pays. Or, selon l’Ademe « 40 % des trajets quotidiens effectués en voiture font moins de 3 km ». En remplaçant la voiture par le vélo, par exemple, on limite le recours aux énergies fossiles.
Enfin, la France doit accélérer la rénovation énergétique des bâtiments. En effet, le secteur résidentiel et tertiaire représente 20 % du total national de nos émissions de GES. Elles sont avant tout liées à l’utilisation du chauffage. En améliorant l’efficacité énergétique des logements et des bâtiments tertiaires, on peut donc diminuer notre empreinte carbone.
C’est la raison pour laquelle, le gouvernement encourage la rénovation à l’aide de primes, comme MaPrimeRénov’ ou les Primes énergie issues des CEE (Certificats d’Economies d’Energie). Elles permettent de financer des travaux d’isolation et de changement de système de chauffage pour les ménages. Un moyen également de réduire la facture de chauffage et d’améliorer le confort thermique !