Pas de hausse du prix de l’électricité au 1er août 2024
La CRE (Commission de régulation de l’énergie) est une autorité indépendante dont le rôle est de proposer au Gouvernement l’évolution du tarif réglementé de vente chaque année. La CRE formule sa proposition après avoir appliqué une méthode de calcul spécifique prenant en compte l’ensemble des coûts sur le marché de l’électricité.
Au 1er août 2024, la CRE indiquait que les tarifs d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe 6) devaient augmenter. Cette hausse aurait inévitablement entraîné une augmentation de la facture d’électricité pour les Français.
Dans un communiqué publié le 15 juillet 2024, la CRE précisait que :
« La CRE a transmis ses décisions au ministre chargé de l’Energie. Le ministre a indiqué à la CRE son intention de ne pas procéder à la publication de ces délibérations au Journal officiel de la République française. »
Concrètement donc, le Gouvernement a souhaité recourir à son délai de deux mois qui lui permet de demander de nouvelles délibérations quant à l’évolution du Turpe 6. En application de cette décision, l’augmentation prévue du Turpe 6 n’a donc pas été appliquée au 1er août 2024.
Vers une baisse durable du prix de l’électricité
Pour compenser la hausse historique du prix de l’électricité, le Gouvernement avait mis en place, dès 2022, un bouclier tarifaire. Concrètement, cela a consisté à réduire à 1 €/MWh le montant de la TICFE (Taxe Intérieure sur la Consommation Finale d'Électricité). À titre de comparaison, la TICFE s’élevait à 32,44 €/MWh avant la crise énergétique.
Le Gouvernement a annoncé la suppression progressive du bouclier tarifaire. À ce titre, la TCIFE a été rehaussée à 21 € le MWh au 1er février 2024, expliquant la hausse du prix de l’électricité à cette date.
La TICFE devrait retrouver son montant initial au 1er février 2025.
Mais, malgré la suppression du bouclier tarifaire (et la hausse prévue de la TICFE), le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a promis, le 11 juin 2024, une baisse du prix de l’électricité de 10 à 15 % au 1er février 2025.
Cette promesse s’appuie principalement sur une forte baisse actuelle (et à prévoir) des prix de gros sur le marché de l’électricité.
Pour rappel, selon les chiffres publiés par RTE via « éCO2mix - Les données de marché », le prix de l’électricité avait atteint des niveaux records en 2022 (presque 1000 € le MWh durant l’été), impliquant une forte augmentation de la facture pour les Français.
À titre de comparaison, voici le prix de gros sur le marché de l’électricité au 1er août ces dernières années :
- 1er août 2021 = 82,89 €/MWh
- 1er août 2022 = 592,03 €/MWh
- 1er août 2023 = 112,77 €/MWh
- 1er août 2024 = 96,91 €/MWh
S’il est difficile de prévoir précisément l’évolution du prix de l’électricité dans les années à venir, certains éléments laissent à penser que la baisse actuelle pourrait perdurer.
Les raisons d’une baisse durable
Selon certains analystes, la baisse des prix de l’électricité que connaît la France actuellement pourrait se poursuivre dans les années à venir, pour plusieurs raisons :
- Une croissance timide au niveau européen, qui implique une consommation d’électricité au niveau de l’industrie plus faible que prévu ;
- Une sobriété énergétique qui perdure : pour éviter les risques de pénurie durant la crise énergétique, le Gouvernement avait appelé les Français à réduire leur consommation électrique. Les bonnes habitudes en matière de sobriété énergétique sont restées ;
- Des résultats efficaces grâce à la rénovation énergétique : la France a entamé un projet massif de rénovation énergétique des bâtiments, qui deviennent de plus en plus économes en électricité ;
- Les ventes de voitures électriques commencent à stagner et il semblerait que la consommation électrique liée à ce type de véhicules n’augmente pas autant que prévu ;
- L’augmentation de la production d’électricité issue du nucléaire (la production nucléaire a augmenté de 19,4 térawattheures, pour atteindre 177,4 TWh au premier semestre 2024) : EDF a non seulement rétabli la disponibilité du parc nucléaire français, mais a aussi plusieurs projets de construction de nouveaux réacteurs ;
- La hausse de la production d’électricité issue des énergies renouvelables et notamment l’éolien, l’hydraulique et le solaire (et de plus en plus de ménages français qui investissent dans l’installation de panneaux photovoltaïques).
En conclusion, même s’il est toujours difficile de connaître précisément l’évolution du prix de l’électricité sur le long terme, de nombreux éléments laissent penser que nous allons assister à une baisse durable du prix de l’électricité dans les années à venir.
Vous voulez mieux maîtriser le montant de votre facture d’électricité ? Souscrivez une offre d’électricité à prix fixe. Chez Alpiq, le prix du kWh HT est bloqué durant toute la durée de votre contrat.