Est-ce vraiment la fin des chaudières à gaz ? Explications avec Alpiq

Les chaudières à gaz, fonctionnant à partir d’une énergie fossile, contribuent fortement à la pollution de notre environnement. Afin d’engager la transition énergétique du secteur du bâtiment, le gouvernement français a entamé une interdiction progressive des chaudières à gaz. Dans cet article, Alpiq fait le point avec vous sur ces mesures et vous partage des alternatives à la chaudière à gaz.

Vers la fin des chaudières à gaz : pourquoi ?

Est-ce vraiment la fin des chaudières à gaz ? L’avenir du chauffage au gaz en France a été acté par la Réglementation Environnementale RE 2020, qui a pour objectif d’améliorer la performance énergétique et le confort thermique des bâtiments, tout en réduisant l’empreinte carbone du secteur.

En effet, le gaz naturel que l’on utilise pour se chauffer contribue à augmenter les émissions de gaz à effet de serre (GES). Ce combustible fossile largement exploité est une ressource limitée, dont les gisements en France ont déjà été épuisés. Afin de réduire les émissions de CO2 des bâtiments, et d’assurer la transition énergétique du secteur, la RE 2020 a donc pris des mesures visant à progressivement interdire les chaudières à gaz. 

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Les chaudières à gaz interdites depuis 2022

Depuis 2022, les chaudières à gaz sont interdites dans les logements neufs, puisqu’elles rejettent trop d’émissions de GES. L’interdiction prévue par la RE 2020 comprend cependant des conditions particulières. Voici ce qu’il faut savoir. 

Le chauffage au gaz interdit par la RE 2020

Depuis le 1er janvier 2022, les systèmes de chauffage au gaz sont interdits dans tous les logements individuels neufs. Ainsi, la RE 2020 prévoit un seuil d’émissions de GES à ne pas dépasser fixé à 4 kgCO2 /m2 /an. Les dispositifs dépassant ce seuil, comme les chaudières à gaz ou au fioul, sont donc interdits dans tous les logements neufs. Dès 2025, l’interdiction s’appliquera également aux copropriétés et habitations collectives. 

Les logements existants, non concernés par l’interdiction 

En France, ce sont 11 millions de ménages qui utilisent le chauffage au gaz. Pour le moment, en 2024, l’interdiction des chaudières à gaz ne s’est pas encore étendue aux logements déjà existants. Les habitations anciennes peuvent donc continuer à utiliser et à entretenir leur chaudière à gaz sans problème.  

H3 : Fin des aides financières pour l’achat d’une chaudière à gaz

Les chaudières à gaz ne sont donc pas encore totalement interdites, puisque les logements anciens peuvent conserver leur système de chauffage au gaz. Cependant, les chaudières à gaz ne sont plus éligibles aux aides à la rénovation énergétique

  • Le Coup de Pouce Chauffage sert désormais à financer un système de chauffage écologique quand celui-ci vient remplacer une chaudière à gaz, au fioul ou au charbon. 
  • La chaudière à gaz n’est plus éligible à l’aide de l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah) MaPrimeRénov’
  • Depuis le 1er janvier 2024, les primes énergies issue des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) ont été supprimées notamment pour l’installation d’une chaudière à gaz à très haute performance énergétique (THPE). 
Bon à savoir

Aucune urgence, donc, pour remplacer votre chaudière à gaz si vous vivez dans un logement déjà existant au moment de la mise en place de l’interdiction actée par la RE 2020. En revanche, si votre chaudière à gaz est défectueuse, il est recommandé de la remplacer par un système de chauffage plus performant et plus écologique.

Fin des chaudières à gaz : quelles alternatives ?

Aujourd’hui, il existe plusieurs solutions de chauffage plus respectueuses de l’environnement pour remplacer une chaudière à gaz dans son logement. Voici 3 alternatives à la chaudière à gaz. 

Une chaudière biomasse 

Les chaudières biomasse utilisent une énergie renouvelable pour fonctionner, il s’agit d’ailleurs de l’énergie de chauffage la plus économique du marché : le bois. Qu’il s’agisse d’un poêle à bûches ou d’un poêle à granulés, le chauffage au bois est une solution de chauffage économique et écologique. Contrairement à une chaudière à bûches qui implique un chargement manuel du bois, le poêle à granulés peut fonctionner en autonomie à l’aide d’un réservoir qui alimente l’appareil en pellets de bois. 

Une pompe à chaleur (PAC) 

La pompe à chaleur (PAC) fonctionne aussi grâce à des énergies renouvelables : l’air ambiant, l’eau ou le sol. Par exemple, une PAC air-air ou air-eau récupère les calories contenues dans l’air extérieur pour les chauffer et les transmettre à l’intérieur de votre maison. En fonction de vos besoins et des conditions de votre habitation, choisissez plutôt une PAC aérothermique ou une PAC géothermique

Un système solaire combiné

Il est également possible d’utiliser l’énergie solaire pour chauffer votre logement, avec un système solaire combiné (SSC). À l’aide de panneaux solaires thermiques, l’énergie du soleil permet de faire monter en température un liquide caloporteur, lequel peut ensuite chauffer vos radiateurs, votre ballon d’eau chaude ou même l’eau de votre piscine. 

Bon à savoir

Afin de permettre au plus grand nombre de foyers d’investir dans un système de chauffage basé sur les énergies renouvelables plutôt que sur les énergies fossiles, l’État a mis en place de nombreuses aides financières. Voici une liste (non exhaustive) des aides disponibles : MaPrimeRénov’, la Prime CEE, le chèque énergie, l’éco-prêt à taux zéro, les aides des collectivités locales…

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