Pourquoi récupérer l’eau de pluie et quelle en est la qualité ?
La première raison qui encourage à récupérer l’eau de pluie, c’est l’addition de deux aspects non négligeables : économique et écologique. En effet, une parcelle à arroser de 100 mètres carrés peut faire économiser jusqu’à 100 € par an si son arrosage se fait à l’eau de pluie.
Les eaux de pluie ne sont que faiblement minérales et, de plus, sont légèrement acides. Cette acidité se trouve naturellement dans les sols, et l’eau de pluie va appuyer cette dernière, ce qui apportera une plus-value à vos ornements floraux.
En étant raccordé à vos gouttières, un récupérateur d’eau permet, comme son nom l’indique, de récupérer l’eau de pluie tombée sur votre toit et de la stocker dans une cuve. Selon les modèles, cette cuve peut varier de 200 litres à 20 000 litres pour les modèles les plus courants.
Quels sont les usages possibles d’un récupérateur d’eau ?
L’eau potable a été classée apte aux usages d’hygiène alimentaire. En effet, l’eau pluviale quant à elle ne l’est pas, potable. Elle peut se charger en poussière, en pesticides ou en hydrocarbures… Vous l’aurez compris, vous ne pourrez pas l’utiliser pour tous les usages domestiques, comme la douche par exemple.
Vous pouvez néanmoins mettre en place un système complet de récupération d’eau de pluie. Grâce à une installation en by-pass, un réseau secondaire peut être installé dans votre maison, en parallèle de celui de l’eau de ville. Ainsi, votre récupérateur peut desservir vos sanitaires, un point d’eau en extérieur, un système d’arrosage automatique ou encore votre lave-linge. Si votre cuve de récupérateur d’eau n’est pas assez remplie, le réseau d’eau de ville prend alors le relais, et vous n’aurez pas de coupure.
Dans le cas de l’utilisation d’eau pluviale pour votre lave-linge, c’est aujourd’hui à titre expérimental et il vous faudra un dispositif de traitement adapté à déclarer au ministère de la Santé.
Y a-t-il des choses à savoir avant d’installer un récupérateur d’eau ?
Si vous souhaitez installer un tel dispositif pour avoir un réseau secondaire chez vous, la loi vous y autorise sous certaines conditions, dont voici la liste :
- Il ne doit pas avoir d’amiante ou de plomb sur votre toit ;
- Le dispositif doit inclure un système de filtration ;
- L’eau récupérée doit être véhiculée dans un circuit indépendant par rapport à l’eau potable ;
- Pour un renvoi de l’eau de pluie utilisée vers les égouts, vous êtes tenus d’en faire la déclaration dans votre mairie pour le service chargé de l’assainissement;
- Il ne tient qu’à vous et à vous seul d’entretenir vos équipements de récupération d’eau pluviale (nettoyage de la cuve et des réservoirs, etc.). De même, vous devez tenir un carnet d’entretien dans lequel tout est répertorié pour le suivi sanitaire ;
- Les robinets alimentés par l’eau pluviale doivent comporter la mention “eau non potable” accompagnée d’un pictogramme.
Comment choisir son récupérateur d’eau ?
Comme vous avez pu le déduire, la taille du récupérateur dépendra des usages que vous souhaitez en faire. Il en va de même pour les modèles : un simple arrosage de votre jardin peut se “contenter” d’un récupérateur simple qui se pose au sol, relié à une ou plusieurs gouttières descendant de votre toit. Si vous souhaitez un réseau parallèle au réseau d’eau de ville, il vous faudra un récupérateur de contenance plus grande, qui pourra être installé en cave ou enterré.
Une cuve de récupérateur en béton
Une cuve en béton permet la neutralisation de l’acidité des eaux pluviales. Cela permet de fait de protéger vos canalisations de la corrosion. Le béton maintient l’eau au frais et ne subit pas de variation de température.
Le béton en revanche va favoriser une eau chargée en minéraux.
Le plastique polyéthylène pour votre récupérateur d’eau
Le plastique polyéthylène est une matière très résistante et permet aux cuves de ne jamais se fissurer, même dans des conditions de gel ou de canicule. Il résiste aux rayons solaires et ne craint pas la pression du sol.
Si l’écologie est une chose qui vous tient à cœur dans votre démarche, sachez qu’il s’agit d’un plastique recyclable.
Choisir un récupérateur enterré ?
Si vos besoins en eau pluviale sont importants, avoir un récupérateur enterré vous permet de ne pas empiéter sur la surface au sol disponible de votre terrain. Ce dernier devra alors être enseveli à un mètre de profondeur, et au mieux, en dehors des zones de passage de votre véhicule.
Vous pouvez bénéficier d’aides pour l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie et/ou de l’Agence nationale de l’habitat (Anah). De plus, si votre résidence principale est achevée depuis au moins deux ans, vous pouvez bénéficier d’une TVA à 10 % sur l’installation.