Goflex : nouvel outil de flexibilité pour les bâtiments du tertiaire

Le Gimelec (groupement des entreprises de la filière électronumérique), la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies), l’IFPEB (Institut Français pour la Performance du Bâtiment) et RTE (réseau de transport de l’électricité) lancent Goflex et sa plateforme de mise en relation entre les fournisseurs et les agrégateurs, chargés d’équilibrer l’offre et la demande en se faisant intermédiaires entre les producteurs d’électricité et le marché et en contribuant à la diffusion des garanties d’origine.

La flexibilité électrique : de quoi parle-t-on ?

Selon l’ADEME, “la flexibilité électrique est un élément clé de l’efficacité et de la stabilité du système énergétique. Elle représente la capacité à ajuster la production, la distribution et la consommation d’électricité pour répondre aux fluctuations de la demande et de l’offre sur le réseau électrique”.

En d’autres termes, il s’agit de faire un équilibrage entre la production d’électricité, qui sera injectée sur le réseau, et la consommation qui fait office de soutirage. Le stockage de l’électricité à grande échelle étant encore problématique, le maintien de l’équilibre du réseau reste donc essentiel.

La flexibilité de l’offre…

La flexibilité de production est sa capacité à se moduler en fonction d’un signal du marché ou d’une alerte de la part de RTE. En revanche, tous les moyens de production n’ont pas cette même capacité. Par exemple, les centrales thermiques ou nucléaires peuvent moduler leur production de manière assez rapide, même en prenant en compte le temps d’allumage, mais le prix de production quant à lui ne sera pas le même puisqu’il y a une activation de puissance supplémentaire.

D’autres moyens de production, en grande partie les énergies renouvelables, auront une capacité d’adaptation bien plus restreinte, car la production dépend de facteurs extérieurs comme le vent ou le soleil.

…Et celle de la demande

Le consommateur peut tout aussi bien participer à l’équilibre du réseau. Pour cela, il lui suffit de modifier ses habitudes de consommation, et ce, intentionnellement. Cette modification de consommation est motivée bien souvent par un signal qui peut être tarifaire ou bien lancé par RTE ou un gestionnaire du réseau. Cette diminution volontaire de consommation est aussi appelée “effacement”. Si tous les consommateurs peuvent participer à l’équilibre du réseau par effacement, les acteurs majoritaires restent les industriels qui détiennent une part importante de la consommation et peuvent générer une capacité de modulation pendant les pics.

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Et si on pouvait évaluer cette flexibilité ?

C’est ce que propose Goflex. Cet outil d’évaluation délivre une étiquette qui propose une méthodologie de la flexibilité électrique dans les bâtiments du tertiaire. La plateforme de Goflex vous soumet alors un questionnaire pour l’évaluation, et cette dernière se décline en fonction de trois indicateurs : une lettre de A à D en rapport à la capacité de modulation de consommation du bâtiment, une estimation de la puissance modulable et une autre sur l’effort effectué par le site. Cette dernière s’exprime en pourcentage, en ramenant la puissance modulable à la puissance souscrite pour le site concerné.

Arrivée de l’outil Goflex, pour plus de flexibilité dans le tertiaire

Le secteur industriel en France a déjà adopté la flexibilité électrique et énergétique, notamment dans la métallurgie et la fonderie. Aujourd’hui, les bâtiments du tertiaire sont invités à rejoindre l’effort d’effacement de consommation lorsque l’équilibre de l’offre et de la demande sur le réseau est fragile.

Goflex permet de lier les différents acteurs du marché de l’énergie (les gestionnaires de transport et de distribution, les fournisseurs…) et les gestionnaires de bâtiments du tertiaire. Les fournisseurs peuvent, par exemple, proposer des tarifs heures pleines / heures creuses pour valoriser la flexibilité.

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