La valorisation des déchets pour produire de l’énergie

Le recyclage des déchets permet non seulement une économie circulaire, mais aussi la réintroduction de matière dans la production de nouveaux produits et emballages, tout en restant dans la collecte de ressources locales. La valorisation des déchets engendre la réduction des déchets en décharge et diminue l’impact environnemental des matériaux. Enfin, cela permet de réduire l’extraction de matière première, ce qui implique notamment la baisse de l’empreinte carbone.

Pourquoi produire de l’énergie depuis des déchets ?

Si certains milieux comme le médical ou le bâtiment ont depuis longtemps des solutions de traitement spécifique, les ordures ménagères, quant à elles, trouvent petit à petit des solutions qui pourraient bel et bien inverser la tendance des énergies fossiles.

Avec la valorisation des déchets, on entre dans les défis de la transition énergétique avec des traitements distincts et complémentaires.

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Par quels moyens valorise-t-on les déchets ?

La France a pris en compte que la valorisation des déchets pouvait avoir un réel impact positif dans le cadre de la transition énergétique, car cela permettrait de faire monter la part de production d’énergie verte dans le mix énergétique. L’énergie produite grâce aux déchets, qu’ils soient d’origine de récupération (recyclage d’une matière issue du fossile) ou renouvelable (quand les déchets sont originaires d’une matière biomasse).

Deux principaux fonctionnements permettent de valoriser les déchets, comment ça marche ?

Bon à savoir

Pour les déchets qui ne peuvent pas être valorisés en tant que matière, la France se donne pour objectif une valorisation énergétique à hauteur de 70 % d’ici à 2025.

L’incinération

Il s’agit ici de se servir des déchets comme combustible, ce qui représente environ 70 % de nos déchets comme certains papiers, le plastique, etc. Ces derniers sont alors brûlés dans une des 116 unités d’incinération d’ordures ménagères existantes dans l’hexagone.

Le gaz récupéré de cette combustion effectuée à plus de 1000°C peut servir à alimenter le réseau de chaleur directement ou être transformé en électricité par le biais de turbines. La chaleur résiduelle des turbines est récupérée soit pour être réinjectée dans le réseau de chaleur, soit utilisé pour le fonctionnement des unités, ce qui augmente alors leur rendement.

Bon à savoir

Certaines usines, comme Veolia, se servent de la valorisation des déchets pour remplacer l’utilisation des énergies fossiles.

Fonctionnement, points forts et points faibles de l’incinération des déchets

De la même manière que pour les usines de méthanisation, les unités d’incinération d’ordures ménagères peuvent aussi effectuer le processus de production d’électricité, c’est ce qu’on appelle la cogénération. Il faut savoir que 5 à 7 tonnes de déchets, qu’ils soient d’origine agricole ou ménagère, représentent l’équivalent d’une tonne de fioul.

La problématique majeure ? La combustion dégage du dioxyde de carbone qu’on ne valorise pas actuellement. Les déchets secs ont plus de potentiel énergétique que les déchets organiques, ce qui implique la complémentarité entre l’incinération et la méthanisation qui, par son action en anaérobie, permet de conserver le pouvoir calorifique des déchets composés d’eau.

La méthanisation

La méthanisation permet de produire du biogaz à partir de déchets. Ce dernier peut alors être utilisé par le réseau ou être transformé en électricité. Ce type de production implique une réduction des émissions de méthane, un fort gaz à effet de serre.

C’est en amont que sont réalisés la collecte et le tri des déchets dans lesquels on sépare les emballages de la matière organique.

Une mise à disposition de bacs à couvercle marron a lieu dans de nombreuses communes. Vous pouvez déposer dans ces derniers des restes de repas, de viandes, de poissons ou encore de fruits et légumes.

Fonctionnement et enjeux environnementaux de la méthanisation

C’est grâce à la méthanisation que l’on peut dégrader des matières organiques, qu’elles soient d’origine animale ou végétale, qui viennent notamment de l’alimentation, du secteur agricole et de l’agro-alimentaire.

La fermentation et la décomposition de ces mêmes matières permettent d’obtenir un gaz, composé majoritairement de méthane, ayant les mêmes caractéristiques que le gaz naturel. Il peut ainsi servir plusieurs causes comme le chauffage, le carburant, mais aussi l’électricité.

La méthanisation se réalisant en milieux fermés (sites enfouis ou grandes cuves), elle permet une récupération totale des gaz produits sans que ces derniers ne s’échappent dans l’atmosphère.

Une unité de méthanisation qui traite dans les 15 000 tonnes de déchets par an peut couvrir réellement un grosse partie des besoins locaux puisque sa production peut entraîner l’alimentation nécessaire en eau chaude pour 2 000 logements et de 1 300 foyers en électricité. Une tonne de biodéchets permet alors de produire jusqu’à 100 m3 de méthane.

Niveau carburant, le gaz naturel comprimé est considéré comme 70 % moins bruyant que les carburants classiques tout en étant plus écologique puisque ses émissions de particules fines sont réduites de 95 %.

Vous l’aurez compris, le tri des ordures est important, même après avoir effectué les obligations nouvelles concernant le compostage, car cela permet de faire le point sur ce qui doit partir en méthanisation ou en incinération.

Bon à savoir

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