Qu’est-ce que la sobriété énergétique ?
Il n’existe, aujourd’hui, pas de définition officielle de la sobriété énergétique. Selon l’ADEME (l’Agence de la transition écologique), la sobriété énergétique peut se définir ainsi :
« Dans un contexte où les ressources naturelles sont limitées, la sobriété consiste à nous questionner sur nos besoins et à les satisfaire en limitant leurs impacts sur l’environnement. Elle doit nous conduire à faire évoluer nos modes de production et de consommation, et plus globalement nos modes de vie, à l’échelle individuelle et collective. »
En résumé, la sobriété énergétique vise à lutter contre les gaspillages en énergie et à réduire considérablement notre consommation.
Pour lutter contre les effets néfastes du réchauffement climatique, la sobriété énergétique est donc un levier essentiel. Elle apparaît d’ailleurs comme un élément clé dans trois des quatre scénarios de l’étude prospective Transition(s) 2050, menée par l’ADEME.
Pour lutter contre le changement climatique, la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Or, la stratégie à mettre en œuvre pour y parvenir reste encore floue car les leviers d’actions sont divers et variés.
C’est pour cette raison que l’ADEME a créé 4 scénarios, des chemins « types » et cohérents que pourraient emprunter la France pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 :
- Le scénario n°1, appelé « Génération frugale » consiste en des transformations importantes dans les façons de consommer, d’acheter, de s’alimenter, de se chauffer et de se déplacer par exemple. La transition est conduite essentiellement grâce à la sobriété énergétique ;
- Le scénario n°2, appelé « Coopérations territoriales » vise en une transformation de la société qui met en place une gouvernance partagée. La neutralité carbone est atteinte grâce à une évolution progressive (mais à un rythme soutenu) de l’efficacité et la sobriété énergétique ;
- Le scénario n°3, appelé « Technologies vertes » mise sur le développement technologique : ce sont le numérique et les technologies qui permettent d’atteindre une plus grande sobriété énergétique, plutôt que le changement des comportements ;
- Le scénario n°4, appelé « Pari réparateur » implique des modes de vie sauvegardés et donc une forte consommation d’énergie et de matières. La société mise alors sur des technologies, encore peu matures aujourd’hui, qui permettraient de réparer les systèmes écologiques et sociaux.
Conclusion, mis à part pour le dernier scénario, qui tient compte de l’utilisation de technologies peu encore développées à l’heure actuelle, les trois autres scénarios envisagés impliquent une plus grande sobriété énergétique pour atteindre les objectifs fixés en matière de neutralité carbone.
La sobriété énergétique et les Français
Si la sobriété énergétique est un pilier incontournable pour aller vers une économie plus responsable, elle implique de nombreux acteurs : l'Etat, les établissements publics, les entreprises privées, les ménages français.
Dans une conférence de presse du 14 septembre 2022 sur la situation énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique, explique au sujet du lancement de groupes de travail visant à atteindre l’objectif de réduction de 10 % de la consommation sur 2 ans, que s’agissant des entreprises : « il ne s’agit pas d’imposer un nouveau protocole avec des mesures coercitives. Ce plan [NDLR : de sobriété énergétique], c’est chaque acteur que le définit en fonction de son entreprise. »
Concernant les ménages, là encore, pas de sanctions prévues, simplement une logique volontariste basée sur la responsabilisation de chacun. Mais concrètement, que pensent ces derniers de la sobriété ? L’ADEME et GreenFlex les ont interrogés à l’occasion du 14ème baromètre de la consommation responsable.
Il ressort de cette étude qu’en 2021, 72 % des Français se sont mobilisés en faveur de la consommation responsable, preuve de l’importance des enjeux environnementaux pour la majorité des consommateurs.
On assiste à une prise de conscience de plus en plus généralisée concernant la sobriété énergétique et la notion de « consommer moins » gagne du terrain depuis 2019. 61 % des Français sont d’accord pour dire que consommer de manière responsable c’est avant toute chose : réduire sa consommation globale et/ou supprimer le superflu (ils sont 3 % de plus qu’en 2019 à le penser).
L’étude révèle aussi un élément essentiel qu’est l’incitation à consommer dans notre société actuelle. En effet, 88 % des Français estiment ainsi que la société les pousse à acheter sans cesse et que la publicité les incite à consommer toujours plus ; tandis que 77 % d’entre eux pensent que si des gestes et des pratiques écoresponsables étaient diffusées dans les publicités, cela les encouragerait à adopter des comportements plus durables.
Vous souhaitez limiter votre consommation d’énergie et réduire le montant de votre facture ? Chez Alpiq, nous vous formulons des recommandations personnalisées pour souscrire un contrat d’électricité réellement adapté à vos besoins et en plus, vous bénéficiez d’une remise de 4 % sur le prix du kWh HT par rapport aux tarifs réglementés de vente.