2023 : la France redevient exportatrice nette d’électricité
En 2023, le solde des échanges d’électricité entre la France et ses pays voisins de l’Union européenne est redevenu exportateur. On vous explique en détail.
Un niveau d’exportation à nouveau dans la moyenne
En 2023, la France a exporté 50,1 TWh d’électricité, après une année 2022 où elle avait dû importer 16,5 TWh.
Le niveau d’exportation en 2023 se situe dans la moyenne du niveau enregistré au cours de la dernière décennie.
Source RTE : https://analysesetdonnees.rte-france.com/
Un solde exportateur sur tous les mois de l’année 2023
La France a réussi à être exportatrice d’électricité tout au long de l’année 2023, malgré des chiffres proches de l’équilibre en début d’année, essentiellement dus à une faible production hydraulique (peu de précipitations) et une disponibilité du parc nucléaire encore réduite.
En revanche, dès le mois de mai, le solde a été largement exportateur, comme le montre le schéma ci-dessous :
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Un solde plus ou moins exportateur selon les pays voisins
Les échanges entre les différents pays voisins de la France montrent un solde exportateur plus ou moins élevé selon le pays :
- +20 TWh d’électricité exportés vers l’Italie ;
- +16,3 TWh vers la Suisse ;
- +13,2 TWh vers la Grande-Bretagne ;
- +2,4 TWh vers l’Allemagne et la Belgique.
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Comment expliquer le décalage entre l’année 2022 et l’année 2023 en matière d’exportation ?
Une année 2022 marquée par une crise énergétique sans précédent
En 2022, la France a connu une crise énergétique historique, causée par l’accumulation de plusieurs facteurs :
- Une disponibilité du parc nucléaire français historiquement basse à cause de retards pris dans la maintenance de nombreux réacteurs (et des problèmes de corrosion sous contrainte) durant la crise sanitaire liée au Covid-19. Et donc, une production d’électricité issue du nucléaire au plus bas depuis 1988 ;
- Une forte augmentation de la demande en électricité à la sortie de la crise sanitaire ;
- Une production d’électricité issue de l’hydraulique à son plus bas niveau depuis 1976 en raison d’épisodes de canicule et de sécheresse exceptionnels ;
- La guerre en Ukraine, qui a entraîné un risque de pénurie de gaz en provenance de Russie et une explosion des prix de l’énergie.
Tous ces éléments ont contraint à l’importation : la France a été importatrice nette d’électricité en 2022 (16,5 TWh), c’était la première fois depuis l’année 1980. La plupart des importations ont eu lieu pendant les mois de juillet, août et septembre.
Toutefois, malgré un contexte particulièrement défavorable, la France est parvenue à éviter une rupture dans l’approvisionnement électrique en mettant très rapidement en place des mesures visant d’une part, à réduire considérablement la consommation globale des Français, mais aussi à augmenter la production.
Une consommation d’électricité globale en baisse en 2023
À l’automne 2022, face au risque de coupure sur le réseau électrique, le Gouvernement a appelé tous les Français : administrations, industriels, entreprises et les ménages, à la sobriété énergétique. L’objectif étant de réduire la consommation électrique par l’adoption d’écogestes au quotidien. Défi relevé haut la main par tous les acteurs concernés puisque la consommation globale de la France a baissé de -1,1 % entre 2021 et 2022 (passant de 465 TWh à 460 TWh).
Cette baisse de la consommation s’est maintenue en 2023, atteignant 446 TWh, ce qui représente une baisse de -3,2 % par rapport à 2022 (et une baisse de -6,8 % par rapport à la consommation d’avant crise sanitaire sur la période 2014-2019), pour plusieurs raisons.
Les Français ont intégré les écogestes à leur quotidien et continuent de les appliquer : réguler la température du chauffage, éteindre les lumières dans les pièces inoccupées, utiliser les modes « Eco » des appareils électroménagers, etc.
L’inflation des prix (+5,2 % en 2022 et +4,9 % en 2023 selon l’INSEE) et la fin progressive du bouclier tarifaire mis en place par le Gouvernement, ont incité les Français à faire plus attention à leur budget et à réduire le montant de leur facture en réduisant leur consommation d’énergie.
Enfin, les températures en 2023 ont été particulièrement élevées, c’est la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée en France, limitant les besoins en chauffage des Français.
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En 2023, la production d’électricité en hausse
L’année 2023 a enregistré une hausse notable de la production d’électricité en France qui a atteint 494,7 TWh (soit une hausse de 11 % par rapport à 2022). Cette augmentation est due essentiellement à l’augmentation de la disponibilité du parc nucléaire, mais aussi à la progression des énergies renouvelables (EnR). À noter toutefois que la production 2023 est inférieure à celle d’avant crise sanitaire puisqu’en 2020 elle s’élevait à 499,8 TWh.
Hausse de la production d’électricité issue du nucléaire
En 2023, la production d’électricité issue du nucléaire a atteint 320,4 TWh (soit une hausse de 41,5 TWh par rapport à l’année précédente).
Cette hausse est essentiellement due à une meilleure disponibilité du parc nucléaire avec notamment 4 réacteurs actifs supplémentaires sur l’année.
Hausse de la production électrique issue des EnR
Malgré une période de sécheresse importante en début d’année 2023, l’année enregistre une production électrique issue de l’hydraulique de 58,8 TWh, en hausse de 9,2 TWh par rapport à 2022.
L’éolien et le solaire ont quant à eux atteint des niveaux records :
- La production d’électricité issue de l’éolien (terrestre et en mer) a atteint 50,8 TWh (contre 38,6 TWh en 2022). Cette augmentation est essentiellement due à l’augmentation du parc éolien installé et à des conditions météorologiques favorables ;
- La production électrique issue du solaire a atteint 21,6 TWh (contre 18,5 TWh en 2022), notamment grâce au développement du parc solaire installé.
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