Focus sur la transition énergétique
Le but de la transition énergétique est d’abandonner les combustibles fossiles tels que le gaz, le fioul, etc., pour se tourner de manière pérenne vers les énergies renouvelables, notamment le solaire ou l’éolien. Pour ce faire, on vise la transformation de l’intégralité de la chaîne de l’énergie, de la production à la consommation, en limitant les émissions de gaz à effet de serre.
Si la transition énergétique est indépendamment traitée dans chaque pays, elle est composée d’objectifs communs que sont la lutte contre le réchauffement climatique et la précarité énergétique.
Le nucléaire, comment ça marche ?
S’il y a plusieurs types de réacteurs, le fonctionnement du nucléaire se décompose en trois circuits étanches et indépendants :
Le primaire
Il s’agit du réacteur dans lequel s’effectue la fission des atomes d’uranium. Cela produit beaucoup de chaleur qui augmente la température de l’eau. Cette eau circule tout autour du réacteur, elle atteint les 320°C.
Cette eau est donc en circuit fermé, appelé circuit primaire, et maintenue sous pression.
Le secondaire
Le circuit secondaire est relié au primaire par un générateur de vapeur.
L’eau chaude est alors récupérée et la vapeur exerce une pression qui déclenche une turbine. Cette dernière entraîne à son tour un alternateur qui produit un courant électrique alternatif.
Le refroidissement
Le circuit de refroidissement ferme la boucle. En effet, la vapeur sortant de la turbine est de nouveau transformée en eau grâce à un condenseur dans lequel de l’eau froide circule. Cette eau froide provient de la mer ou d’un fleuve.
Si l’apparition du nucléaire en France se fait au lendemain de la guerre, en 1948, ce dernier se développe après le premier choc pétrolier, en 1974. Le pays prend conscience de sa dépendance énergétique et souhaite alors la pallier.
Le parc nucléaire français compte à ce jour 56 réacteurs répartis sur 18 sites.
Le nucléaire : une énergie de transition !
Outre le passage du nucléaire dans la taxonomie verte européenne en tant qu’énergie de transition, plusieurs raisons sont valables pour s’appuyer sur le nucléaire pendant un temps. Le même temps nécessaire au développement des énergies renouvelables. En effet, ces dernières posent encore des questions tant sur le stockage de l’énergie que sur l'intermittence de la production d’électricité.
Une énergie faible en carbone
Le nucléaire est considéré comme une énergie très bas-carbone. En effet, sa faible teneur en rejet de CO2 permet d’éviter un rejet de 2 milliards de tonnes, soit la production de 400 millions de voitures, chaque année.
Le nucléaire permet à la France d’avoir le mix énergétique comptant parmi les plus décarbonés en Europe tout en ayant de l’énergie en continu.
De l’énergie en permanence !
Le nucléaire permet d’avoir une électricité en production continue, ce qui la rend fiable et adaptable aux différents besoins des entreprises et des foyers. Par son réseau stable et pilotable, l’acheminement est sécurisé et s’adapte à la demande, grandement variable.
Enfin, un dernier point non négligeable, grâce à la production d’électricité via le nucléaire, la France gagne son indépendance énergétique à 56%.
Certains experts du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) affirment qu’un développement des énergies renouvelables ne peut avoir lieu sans le nucléaire. Cela permet notamment d’éviter d’avoir recours aux énergies fossiles tout en palliant l’intermittence que l’énergie renouvelable pose comme problématique.
Tous s’accordent pour dire que d’ici à 2050, entre la démographie, l’électrification du parc automobile, etc., nous aurons un besoin énergétique doublé. Pour rappel, c’est dans ce même contexte que le gouvernement prévoit la neutralité carbone.
Le nucléaire ou une économie de matière première
Peu de ressources sont utilisées pour la production d’électricité nucléaire. Si l’extraction d’uranium pose problème, il faut savoir que 100g de cette matière produisent autant d’énergie qu’une tonne de pétrole.
Orano, un groupe producteur d’uranium, recycle les combustibles usés pour en produire de nouveaux. On estime que ce recyclage diviserait par 5 les déchets nucléaires.
La fumée qui s’échappe des centrales n’est autre que de la vapeur d’eau. Elles ne contiennent aucune radioactivité et ne sont pas nocives pour l’Homme.
Les énergies vertes : besoin d’un coup de pouce
Staffan Qvist, un ingénieur suédois, appelle à suivre l’exemple de la France et non celui de l’Allemagne. Cette dernière ayant voulu enrayer simultanément les énergies fossiles et le nucléaire, s'est retrouvée dans une mauvaise passe et a dû revenir au fossile lors de la crise énergétique, et ce de manière forte, ce qu’elle a du mal à réduire par la suite.
L’ingénieur explique alors “qu’une combinaison des énergies renouvelables et du nucléaire est ce qui, pour l’instant dans l’histoire, a été le plus effectif. (…) Il faut trouver la bonne combinaison. Ce n’est bien sûr pas du 100 % nucléaire, mais, pour l’instant, cela ne peut pas non plus être du 100 % renouvelable (…) parce que les énergies renouvelables ne fonctionnent que par intermittence.”
Tous les scénarios impliquent le renouvelable et le nucléaire
RTE (Réseau de Transport d'Électricité) a rendu public son rapport en début d’année 2022. Ce dernier est issu d’une concertation de deux ans avec les différentes entreprises du secteur, des associations et les différentes autorités de régulation. Ce rapport, nommé “Futurs énergétiques 2050” décrit plusieurs scénarios de consommation en forte augmentation dont chacun engendre une dizaine de scénarios de production.
Qu’il s’agisse de l’électricité nucléaire ou des énergies renouvelables, un objectif reste commun : produire assez d’énergie tout en respectant les objectifs fixés pour l’urgence climatique. Pour de nombreux experts, la solution réside dans le mix énergétique qui allie les deux.
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