Quels sont les (éco) gestes à adopter en cas de canicule ?

Selon les experts, le réchauffement climatique entraîne de plus en plus de vagues de chaleur. Par exemple, avant 1989, la France connaissait 1,7 jour de vagues de chaleur en moyenne. Depuis 2000, elle en connaît 7,95 jours chaque année, et même 9,4 jours sur la dernière décennie.

Voici un graphique indiquant le nombre de records chauds et froids en France depuis 1947 (basé sur la série de température moyenne quotidienne) :

Un pic de chaleur désigne ainsi un épisode durant lequel les températures sont plus élevées que les normales de saison. L’épisode dure généralement entre 24 et 48 heures.

Une vague de chaleur en revanche désigne un épisode durant lequel les températures sont supérieures aux normales de saison pendant plusieurs jours consécutifs. La durée d’une vague de chaleur et les températures qui permettent de la définir comme telle varient d’une région à une autre. Cela dit, il existe deux conditions au niveau national pour qu’une vague de chaleur soit qualifiée : 

• L’indicateur thermique national (la moyenne des mesures de température réalisées sur tout le territoire métropolitain) doit être supérieur ou égal à 23,4°C durant 3 jours minimum ;
• L’indicateur thermique national doit être supérieur ou égal à 25,3°C pendant une journée.

Une canicule désigne un épisode durant lequel les températures sont élevées, sur une période d’au moins 3 jours et 3 nuits consécutifs. Météo France qualifie un épisode de canicule en fonction de la région. Par exemple, à Toulouse, Météo France caractérise un épisode de canicule si les températures maximales atteignent plus de 36°C et si les minimales sont supérieures à 21°C.

Les vagues de chaleur et autres épisodes de canicule peuvent entraîner des effets directs et indirects.

Les risques directs liés à la canicule

Une exposition prolongée à la chaleur peut avoir des conséquences plus ou moins graves sur la santé, comme par exemple :

• Des pathologies liées à l’exposition directe à la chaleur : l’apparition de crampes, de maux de tête, des nausées ;
• Une déshydratation, un coup de chaleur ;
• Le développement de complications graves comme l’hyponatrémie : une diminution de la concentration de sel dans le sang, etc.

L’apparition de ces symptômes et pathologies peut même, dans le pire des cas, entraîner la mort. Surtout s’ils se manifestent chez des personnes plus vulnérables ou plus exposées comme par exemple : 

• Les personnes âgées ;
• Les femmes enceintes ;
• Les enfants en bas âge ;
• Les personnes en situation de handicap ;
• Les sans-abris ;
• Les ménages vivant dans un logement mal isolé thermiquement ;
• Les travailleurs exposés à la chaleur ;
• Les sportifs de plein air, etc.

Les risques indirects liés à la canicule

L’augmentation des températures entraînent aussi des effets néfastes indirects. 

Par exemple, pendant les périodes de canicule, les Français ont tendance à se rendre davantage dans des lieux où ils peuvent se baigner pour se rafraîchir. Or, les enquêtes épidémiologiques montrent que le nombre de noyades augmente durant les périodes de fortes chaleurs. 

De même, la forte hausse des températures entraîne généralement des pics de pollution atmosphérique, responsables de l’augmentation des maladies respiratoires et cardio-vasculaires.

Le premier réflexe à avoir l’été, lorsque les températures augmentent, est de surveiller le niveau de « Vigilance canicule » de Météo France. Celui-ci vous renseigne sur le risque de canicule et vous permet de l’anticiper au mieux : 

• Vigilance verte « Veille saisonnière » : il n’y a pas de risque de vague de chaleur ;
• Vigilance jaune « Avertissement chaleur » : un pic de chaleur est à prévoir ;
• Vigilance orange « Alerte canicule » : une vague de chaleur (ou canicule) est à prévoir ;
• Vigilance rouge « Mobilisation maximale » : une période de canicule extrême, c’est-à-dire exceptionnelle par son intensité, sa durée ou encore le nombre de régions touchées est à prévoir.

Pour éviter les risques liés à la canicule, adoptez aussi les bons réflexes :

• Restez au frais autant que possible (dans votre logement ou dans un lieu rafraîchi) ;
• Conservez au maximum la fraîcheur dans votre logement : fermez les volets et les fenêtres la journée et aérez la nuit lorsque les températures redescendent ;
• Buvez de l’eau régulièrement, même si vous n’avez pas la sensation de soif ;
• Trempez vos bras ou vos pieds dans de l’eau froide (conservez l’eau et ajoutez-y des glaçons pour la refroidir au fil de la journée) ;
• Mangez équilibré, de préférence des plats froids et en quantité suffisante ;
• Ne consommez pas d’alcool ;
• Évitez les activités sportives intenses et privilégiez les activités douces ;
• Ventilez l’air à l’intérieur de votre logement à l’aide d’un ventilateur ;
• Si vous utilisez un système de climatisation : évitez la surconsommation et pensez à ne pas la programmer à une température inférieure à 26°C. Attention également aux chocs thermiques (écarts trop importants entre la température à l’intérieur de votre logement et l’extérieur) ;
• Limitez au maximum les trajets en voiture : privilégiez la marche à pied, le vélo ou les transports en commun ;
• En cas de malaise, contactez les secours.

Pensez aussi à prendre régulièrement des nouvelles de vos proches, surtout les plus fragiles, en cas de fortes chaleurs. Et en cas de besoin, n’hésitez pas à demander de l’aide.