Hausse globale des températures en France
Lorsque nous parlons d’évolution, généralement à la hausse, des températures, c’est par rapport à l’ère préindustrielle (de 1850 à 1920). Les dernières années, de 2015 à 2023, sont les plus chaudes jamais enregistrées, avec notamment une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Selon une équipe de recherche, composée de membres du CNRS (centre national de la recherche scientifique) et de Météo France, les températures moyennes du pays pourraient atteindre les +3,8°C d’ici à 2100 par rapport au début du XXe siècle.
Ces éléments constatés demanderont donc une adaptation, qu’elle soit au niveau industriel (agriculture, etc.) ou au niveau des particuliers.
Bon à savoirLes données climatiques sont notamment utilisées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour développer leur rapport.
Des températures qui impactent notre réseau et la production électrique
C’est un fait, les aléas météorologiques ont toujours existé. En revanche, les effets du dérèglement climatique amènent une incertitude supplémentaire, car les épisodes de canicule ou de précipitations sont plus nombreux et entraînent une réelle tension sur le réseau, notamment par l’utilisation de l’eau. En effet, nous avons besoin d’un apport en eau pour la production d’hydroélectricité, mais aussi pour le refroidissement des centrales nucléaires et, selon le Code de l’environnement, “l’eau fait partie du patrimoine commun [...] sa protection et sa mise en valeur [...] dans le respect des équilibres naturels, sont d'intérêt général”.
Si la consommation d’énergie est amenée à baisser, celle d’électricité, elle, va augmenter, puisqu’elle est essentielle à la lutte contre les énergies fossiles qui génèrent plus de gaz à effet de serre. Pour que l’énergie de demain puisse prendre en compte les changements climatiques, il faut que la production de cette dernière soit décarbonée, avec l’évolution d’une production issue des énergies renouvelables et/ ou du nucléaire.
Bon à savoirLe nucléaire, une énergie non émettrice de gaz à effet de serre, est considéré comme une énergie de transition pour atteindre les objectifs de la neutralité carbone.
Les appareils énergivores qui s’implantent en été
Comme en hiver, la consommation électrique des foyers prend en compte les différents appareils tels que les téléviseurs, lave-linge, etc. D’autres en revanche viennent s’ajouter, étant propices à faire augmenter votre consommation estivale. Voici quelques équipements énergivores qui pourraient faire grimper votre consommation.
L’utilisation de la climatisation
L’équipement de climatisation est relativement gourmand et est à lui seul représentatif d’une hausse de consommation. Pour fonctionner, une climatisation a besoin de compresseur et de ventilateur pour assurer le refroidissement de l’air ambiant de votre foyer.
Avec les hausses de températures et l’augmentation des épisodes de canicule, la climatisation devient de plus en plus automatique, même si elle peut représenter, selon l’ADEME, jusqu’à 70% de la consommation d’électricité durant l’été.
Bon à savoirIl est recommandé d’installer des ventilateurs, qui sont une alternative à la climatisation, et de ne pas dépasser les 8°C d’écart entre la température extérieure et la température intérieure de votre logement.
L’installation de piscine
La piscine est le deuxième pôle de dépense énergétique en été, car les pompes de filtration et le système de chauffage sont énergivores. Le maintien de l’eau propre et à bonne température demande une utilisation significative d’électricité et la mise en place d’une minuterie peut être un moyen intéressant d’économiser en réduisant le temps de fonctionnement de ces derniers. De même, si vous installez un système de chauffage de l’eau pour la maintenir à bonne température, pensez peut-être au système solaire. En plus de vous faire réaliser des économies, ce dernier est plus écologique.
Comment réduire sa consommation électrique en été ?
Plusieurs astuces sont intéressantes pour baisser votre consommation d’électricité en été. Vous pouvez par exemple privilégier les douches au bain (et ce, tout au long de l’année), faire sécher votre linge en plein air plutôt que d’utiliser votre sèche-linge, et garder votre maison au frais en fermant les volets, les rideaux et les fenêtres pendant les périodes de chaleur.
Bon à savoirDes gestes simples peuvent s’avérer très utiles pendant l’été, n’hésitez pas à faire le point sur les bonnes pratiques pour économiser en période estivale.
Quelques conseils pour baisser votre consommation lors de vos vacances
Lorsque vous vous absentez pour une durée significative, le premier réflexe est de débrancher certains appareils de votre logement (télévision, four, etc.), même si ces derniers sont en veille. En effet, selon l’ADEME, les appareils en veille peuvent représenter jusqu’à 10% de la consommation d’un foyer. Là encore, vous pouvez faire des économies tout en pensant à la sécurité : vos appareils ne risquent pas de subir de surtension en cas d’orage.
De même, vous pouvez vous munir d’un thermostat pour réguler la température au sein de votre logement lorsque vous êtes absent. Cela vous permettra d’éviter une surconsommation avec une utilisation de la climatisation ou du chauffage si celle-ci n’est pas nécessaire. Profitez-en aussi pour diminuer la température de votre ballon d’eau chaude.
Enfin, n’hésitez pas à profiter de votre départ pour effectuer un dégivrage de vos réfrigérateur et congélateur. Si on n’y pense pas régulièrement, il faut savoir que l’accumulation de givre peut entraîner une augmentation de consommation, cette dernière pouvant atteindre les 30%.
