L’isolation d’un logement peut-elle être écologique ?

Vous envisagez de réaliser des travaux pour améliorer l’isolation et les performances énergétiques de votre logement ? Vous avez raison ! Améliorer l’isolation de votre maison vous apporte de nombreux avantages. Seulement, l’isolation telle qu’elle est réalisée à ce jour est-elle réellement écologique ? Réponse dans cet article.

Pourquoi améliorer l’isolation de son logement ?

Améliorer l’isolation de votre logement vous permet notamment de mieux conserver la chaleur à l’intérieur l’hiver et la fraîcheur l’été, ce qui implique de moins (mieux) utiliser votre système de chauffage et/ou de climatisation tout au long de l’année. Cela permet alors de réduire considérablement votre consommation d’énergie annuelle. 

Isoler votre maison présente alors plusieurs avantages :  

Et bien sûr, c’est bon aussi pour la planète car vous réduisez les émissions de CO² liées à votre consommation au quotidien. De fait, l’isolation d’un logement est par nature écoresponsable. Et vous pouvez aller encore plus loin en optant pour des matériaux plus respectueux de l’environnement pour votre isolation.

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Bon à savoir

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Choisir un isolant éco-responsable

Pour améliorer efficacement et de manière durable les performances énergétiques de votre logement, vous devez prendre en compte un certain nombre de critères comme par exemple : 

  • La performance de l’isolant, appelée « Résistance thermique (R) » : plus R est élevée, plus l’isolant est performant ;
  • La capacité de l’isolant à conduire la chaleur, appelée « Coefficient de conductivité thermique (λ) » : plus λ est faible, plus le matériau choisi est isolant ;
  • Les certifications : il en existe de nombreuses qui vous permettent d’évaluer la qualité d’un isolant : le marquage CE, la certification ACERMI, etc.

Au-delà de ces éléments, si vous souhaitez isoler votre logement de la façon la plus écoresponsable possible, vous pouvez opter pour des matériaux fabriqués à partir de matières renouvelables plutôt que des isolants « traditionnels » comme la laine de verre, la laine de roche, le polyuréthane ou encore le polystyrène…

L’ADEME (l’Agence de la transition écologique), dresse une liste des isolants recyclés ou biosourcés. Chaque isolant peut être utilisé pour un ou plusieurs usages spécifiques. En voici un tableau récapitulatif.

Isolant Usages
Béton de chanvre Isolation des murs non porteurs
Chanvre Isolation des murs, des sols, de la toiture
Fibres de textile recyclé Isolation des murs, des combles, des cloisons, des planchers, de la toiture
Laine de mouton Isolation des murs, des combles, des cloisons, des planchers, de la toiture
Laine et fibre de bois Isolation des murs, des combles, des planchers, de la toiture
Liège expansé Isolation des murs, des combles, des cloisons, des planchers, de la toiture
Ouate de cellulose Isolation des murs, des combles, des planchers, de la toiture
Plumes de canard Isolation à placer entre des éléments d’ossature verticaux ou horizontaux (en fonction de leur conditionnement)

 

Quelques précisions sur les isolants dits « écologiques »

Les isolants recyclés et/ou biosourcés sont conçus à partir de matières premières renouvelable, d’origine animale ou végétale comme par exemple : 

  • Le bois
  • La paille
  • Le liège
  • Le chanvre
  • Le lin
  • La laine, etc.

Or, ces matières premières ne sont 100 % naturelles : elles sont transformées et contiennent généralement des additifs nécessaires à leur conservation, et même parfois une part de matériaux non biosourcés. Tous les isolants impliquent aujourd’hui une certaine consommation en eau et en énergie, des émissions de gaz à effet de serre, des déchets…

À ce jour, il n’existe aucune référence pour classer les différents isolants selon des critères environnementaux et on manque encore de recul pour évaluer la performance de ces nouveaux matériaux sur la durée ou encore déterminer s’ils sont réellement sains ou non. Il existe tout de même une étiquette qui permet de vous renseigner sur le niveau de COV (composés organiques volatils) : les produits classés « A+ » sont les moins émetteurs de COV, les produits classés « C » sont ceux qui émettent le plus de COV.

Une chose essentielle à retenir est qu’au-delà du type d’isolant choisi, une pose de qualité est primordiale pour assurer un minimum de pollution possible. En effet, un isolant inadapté, mal posé ou installé dans un logement mal aéré, va obligatoirement entraîner des problèmes de pollution de l’air ou de de moisissure.

En conclusion, améliorer l’isolation et les performances énergétiques de votre logement est une démarche écoresponsable, mais l’isolation en elle-même entraîne l’utilisation de produits plus ou moins polluants et doit encore évoluer pour être considérée comme réellement écologique.

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