Rénovation énergétique : pourquoi prioriser les travaux d’isolation ?
Lorsque l’on entame une rénovation globale, l’ordre des travaux à une grande importance. On peut comparer une maison à rénover à une casserole sur le feu. Pour optimiser la cuisson, il faut d’abord :
- Mettre un couvercle pour empêcher les pertes de chaleur ;
- Adapter la puissance du feu ;
- Lancer la hotte en fonction de la fumée à évacuer.
De la même manière pour rénover une maison et améliorer ses performances énergétiques, il faut suivre les étapes suivantes :
- Faire en premier les travaux d’isolation pour limiter les déperditions thermiques ;
- Choisir un système de chauffage écologique et installer un dispositif de régulation comme un thermostat connecté ;
- Installer un mécanisme de ventilation, comme une VMC double-flux (ventilation mécanique contrôlée).
En réalisant les travaux de rénovation dans le bon ordre, on est sûrs de réduire la consommation énergétique du logement au minimum. Ainsi, on fait baisser la facture d’énergie du logement mais aussi son empreinte carbone.
En renforçant l’isolation, un ménage peut améliorer l’étiquette du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Dans une optique de revente, cela devient un argument pour faire monter le prix du bien.
Quels travaux d’isolation faire en priorité ?
L’isolation de manière globale est à rénover en premier. Parmi les différentes zones à isoler (combles, plafonds, etc.), quelles sont celles qui constituent les ponts thermiques les plus importants ?
Quelles sont les zones de déperditions énergétiques les plus importantes ?
Selon l’Ademe, l’Agence de la Transition Écologique, quand un logement est mal isolé, les pertes de chaleur sont plus ou moins importantes selon la zone concernée. En général, on compte :
- 25 à 30 % de pertes pour la toiture ;
- 20 à 25 % de pertes pour les murs ;
- 10 à 15 % de pertes pour les fenêtres ;
- 7 à 10 % de pertes pour les planchers bas.
Pour isoler avec efficacité, vous pouvez privilégier en premier les zones responsables de plus de déperditions thermiques :
- La première étape consiste donc à isoler les combles, même s’ils ne sont pas aménageables ;
- La deuxième étape concerne l’isolation des murs : elle peut se faire par l’intérieur ou l’extérieur. En général, l’isolation par l'extérieur est plus chère mais plus efficace. Elle permet aussi d’éviter une perte d’espace liée à l’épaisseur de l’isolant ;
- La troisième étape consiste à changer les fenêtres et portes-fenêtres : vous pouvez changer des menuiseries devenues trop anciennes et installer du double vitrage ;
- Enfin, en améliorant l’isolation du sol et des planchers bas, vous limitez les pertes thermiques des pièces situées au-dessus des pièces non habitées comme un garage ou une cave.
Il s’agit d’indications générales. Cela dépendra des caractéristiques de votre logement.
Faire appel à un bureau d’études thermiques
Chaque logement est différent. Pour savoir quels travaux d’isolation faire en priorité, le mieux est de passer par un bureau d’études thermiques. Le technicien viendra avec sa caméra thermique pour mettre en relief les ponts énergétiques. Il vous indiquera les surfaces et zones à traiter en premier.
En isolant les murs, on limite les échanges thermiques. C’est un excellent moyen de se protéger du froid l’hiver et de se protéger du chaud l’été. C’est aussi l’occasion de renforcer l’isolation phonique. On gagne ainsi en sérénité.
Quel isolant privilégier ?
Pour bien mener les travaux d’isolation, il faut prêter attention à la qualité de l’isolant.
Il existe trois sortes d’isolant :
- Les isolants synthétiques, issus de l’industrie pétrochimique. Abordables, ils apparaissent comme efficaces. En revanche, ils font preuve d’un bilan carbone relativement élevé. Ils ne sont pas à prioriser pour une isolation écologique ;
- Les laines minérales, comme la laine de verre ou la laine de roche. Ces isolants présentent eux aussi une empreinte carbone relativement élevée. Ils ont l’avantage d’être très peu chers ;
- Les isolants écologiques ou « biosourcés » comme le lin ou le chanvre. Ces matériaux respectueux de l’environnement sont un peu plus chers que les isolants minéraux ou synthétiques.
Pour savoir quel isolant choisir pour votre maison, le plus simple est d’en discuter avec un professionnel. Certains isolants, comme le liège, par exemple, présentent de propriétés de régulation de l’humidité. Cela peut donc permettre d’aider à lutter contre la condensation et la formation de moisissure.
À qui faire appel pour l’isolation ?
Une fois que vous savez par quel chantier commencer, il faudra contacter des artisans. Pensez à choisir un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Vous pourrez bénéficier des aides à la rénovation énergétique, comme les primes CEE (Certificat d’Économies d’Énergie) ou MaPrimeRénov’.
Afin de trouver le professionnel au meilleur rapport qualité / prix, n’hésitez pas à comparer les devis. Pensez à regarder :
- Le coût de la main-d’œuvre ;
- La qualité de l’isolant ;
- Les finitions proposées ;
- Les délais de rendus, etc.
De cette manière, vous pourrez déterminer l’interlocuteur le plus adapté à vos besoins et exigences.