Quelles aides pour une pompe à chaleur en 2023 ?

Lancée dans le cadre des Certificats d’économie d’énergie (CEE), la prime énergie est une aide financière qui permet de prendre en charge des travaux de rénovation énergétique chez les particuliers. Elle peut servir à financer l’installation d’une pompe à chaleur dans un logement construit depuis plus de 2 ans. Ce logement peut être une résidence principale ou secondaire. 

Cette aide est ouverte à tous les ménages. Le montant de la Prime CEE dépendra des travaux menés et des revenus du foyer. Pour une pompe à chaleur, elle peut monter jusqu’à 4 360 €.

Pour en bénéficier, il faut faire réaliser les travaux par un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). C’est également le cas pour la majorité des primes à la rénovation.

La prime « Coup de pouce chauffage » vient majorer la prime énergie lorsque celle-ci vient permettre de remplacer une chaudière à charbon, une chaudière à gaz ou une chaudière à fioul. On parle également de « prime à la conversion des chaudières ».

Pour les ménages modestes, son montant peut aller jusqu’à 4000 € pour l’installation d’une pompe à chaleur. Concernant les autres ménages, le montant maximal est porté à 2 500 €.

Lancée en 2020 pour remplacer le CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique), MaPrimeRénov' est une aide de l'ANAH (Agence Nationale de l’Habitat). Ouverte à tous, elle peut servir à financer des travaux de pose d’une pompe à chaleur. 

Elle concerne uniquement les chantiers menés dans une résidence principale construite depuis plus de 15 ans. Son montant dépend également du revenu fiscal de référence du ménage et des travaux réalisés. Jusqu'au 1er avril 2023, dans le cadre du remplacement d’une chaudière fioul ou gaz, Le montant maximal est de : 

• 11 000 € pour une PAC géothermique ou solarothermique ;
• 5 000 € pour une PAC air-eau. 

Pour vous donner une idée du montant auquel vous pouvez prétendre, voici les barèmes appliqués par l’ANAH. 

Barème MaPrimeRénov’ 2023 pour l’installation d’une pompe à chaleur

Ensuite l’aide baisse. Au mois d’avril, elle passe à 10 000 € pour la PAC géothermique et 4 000 € pour la PAC air-eau. 

Cette aide pour pompe à chaleur peut être cumulée avec les primes CEE pour minimiser le reste à charge pour les ménages. En les cumulant, vous pouvez obtenir jusqu’à 16 000 € de subventions. 

L’écoprêt à taux zéro (éco-ptz) est un crédit bancaire avec un taux d’intérêt à 0%. D’un montant maximal de 50 000 € dans le cadre d’un bouquet de travaux, il est remboursable sur en 20 ans. 

Cette aide agit comme une avance de trésorerie pour le ménage qui la demande. Elle sert à financer des travaux de rénovation énergétique dans un logement principal construit depuis plus de 2 ans. Vous pouvez la cumuler avec les autres aides financières comme la Prime CEE et MaPrimeRénov’. 

Le chèque énergie

Destiné aux ménages modestes, le chèque énergie sert généralement à régler une facture d’énergie. On peut aussi l’utiliser pour régler des travaux de rénovation thermique, comme la mise en place d’une PAC. 

D’un montant compris entre 48 € et 277 €, il présente un plus faible montant que les autres aides, mais peut faire office de complément.

La TVA à taux réduit 

L’installation d’une pompe à chaleur dans un logement construit depuis plus de deux ans permet de bénéficier d’un taux de TVA réduit à 5,5%. Ce taux avantageux concerne la main-d’œuvre, mais aussi l’achat de votre nouvel appareil de chauffage. 

MaPrimeRénov' Sérénité 

Enfin, pour minimiser le prix de la pompe à chaleur, les ménages modestes peuvent aussi bénéficier du programme d’aides MaPrimeRénov’ Sérénité. Cette aide permet de financer un bouquet de travaux permettant une amélioration de la performance énergétique du logement d’au moins 35 %. Par exemple, elle peut prendre en charge une partie des travaux d’isolation associés à l’installation d’une pompe à chaleur air-eau.  

Pour les ménages très modestes, elle peut prendre en charge jusqu’à 50 % du montant des travaux HT, dans la limite d’un chantier de 35 000 €, soit de 17 500 € maximum. Pour les ménages modestes, elle vient financer 35% du montant HT du chantier, plafonné à 12 250 €.

À noter : Cette aide est cumulable avec d’autres aides comme la prime énergie ou l’éco-PTZ. En revanche, elle ne peut pas être cumulée avec MaPrimeRénov’.

Certaines collectivités territoriales ont mis en place des aides à la rénovation énergétique pour leurs administrés. Il est malheureusement difficile de dresser une liste exhaustive de toutes les aides disponibles. C’est pourquoi, nous vous conseillons de vous renseigner auprès des collectivités dont vous dépendez (Mairie, Région, Département, etc.) pour en savoir plus sur les subventions locales.

Destiné aux salariés du secteur privé, le prêt travaux d’Action logement permet à un ménage d’emprunter jusqu’à 10 000 € remboursable sur 10 ans avec un taux de 1%. Cela peut être pratique pour financer le reste à charge de l’installation de votre pompe à chaleur. 

Pour le demander, il faut respecter les critères suivants : 

• Être salarié d’une entreprise du secteur privé (hors secteur agricole) avec au moins 10 salariés ; 
• Être propriétaire occupant ; 
• Engager les travaux dans sa résidence principale. 

En théorie, l’aide n’est pas soumise à condition de ressources. Toutefois, Action Logement précise que pour “permettre au plus grand nombre de bénéficier de ce prêt, des plafonds de ressources peuvent s’appliquer.”

Auparavant, les ménages très modestes pouvaient profiter d’une aide à 1 € pour l’installation d’une pompe à chaleur. Comme les programmes d’isolation à 1 €, cette subvention a été retirée par le gouvernement en juillet 2021. En effet, ces programmes d’aides ont malheureusement fait l’objet de nombreuses escroqueries de la part d’entreprises peu scrupuleuses. Pour  mettre un frein aux arnaques à la rénovation et éviter les litiges, les autorités publiques ont décidé de les supprimer au profit d’autres subventions.