Qu’est-ce que l’ETAS d’une pompe à chaleur ?
Plusieurs indicateurs permettent de juger de la performance énergétique d’une pompe à chaleur. L’efficacité énergétique saisonnière, ou ETAS, permet de connaître le rapport entre les besoins en chauffage sur une saison d’utilisation et la consommation réelle d’énergie annuelle nécessaire à la PAC pour chauffer. Il s’agit en fait du rendement global de la PAC sur une saison de chauffe complète.
Complémentaire au coefficient de performance COP d’une pompe à chaleur, l’ETAS a été mis en place par une directive européenne en 2015 afin de fournir aux particuliers une norme universelle facilitant la comparaison des équipements. L’ETAS se base sur un calcul qui permet d’obtenir des données fiables quant à la performance énergétique d’un appareil de chauffage tel que la pompe à chaleur. L’objectif est de pouvoir anticiper les dépenses énergétiques liées au chauffage en choisissant l’équipement le moins énergivore.
Quels facteurs influencent l’ETAS ?
Déjà, d’où vient le terme ETAS ? “Eta” signifie le rendement et se traduit par le signe “ŋ” tandis que le “s” indique la caractéristique saisonnière du calcul. L’opération de calcul de l’ETAS sur un an repose sur la variabilité de différents facteurs. En effet, il est nécessaire de prendre en compte les périodes de veille ou d’inactivité de l’appareil, mais également la fluctuation des températures en fonction des saisons.
Par ailleurs, l’efficacité énergétique saisonnière d’une PAC peut également dépendre des facteurs intrinsèques au logement : l’isolation thermique ou la ventilation modifient grandement les besoins en chauffage d’un ménage.
Pompe à chaleur : quelle différence entre ETAS et SCOP ?
En parallèle du coefficient de performance (COP), il existe deux autres indicateurs qui permettent de déterminer la performance énergétique d’une pompe à chaleur : l’efficacité énergétique saisonnière (ETAS) et le coefficient de performance saisonnier (SCOP).
L’ETAS ne doit pas être confondu avec le SCOP, qui évalue la consommation énergétique d’une pompe à chaleur sur toute une saison de chauffe en tenant compte de facteurs tels que les zones climatiques. Par ailleurs, le SCOP se calcule en énergie finale. Autrement dit, il ne prend en compte que l’énergie consommée par la pompe à chaleur.
À l’inverse, l’ETAS se mesure en énergie primaire, c’est-à-dire en comptant l’énergie consommée mais également l’énergie perdue au cours des étapes de production et d’acheminement de cette dernière.
À quel indicateur de performance se fier ?
Si l’ETAS et le SCOP fournissent des données intéressantes à connaître avant de choisir quelle pompe à chaleur viendra remplacer votre ancienne chaudière au fioul, l’indicateur le plus représentatif pour aiguiller votre choix est peut-être le COP. Effectivement, ce dernier vous renseigne sur le rendement de la PAC en vous donnant la quantité de chaleur produite par rapport à la quantité d’énergie consommée pour produire cette énergie. Le COP varie en fonction de plusieurs critères : la température extérieure, l’isolation du logement et le dimensionnement de l’appareil.
Comment calculer l’ETAS d’une pompe à chaleur ?
En France, il est estimé que 2,58 kWh d’énergie sont nécessaires à la production d’1 kWh d’électricité. À l’échelle européenne, on a donc retenu la valeur arrondie de 2,5 pour effectuer les calculs.
Pour obtenir l’efficacité énergétique saisonnière d’une pompe à chaleur ou d’un autre appareil de chauffage, on procédera à l’opération suivante : le SCOP divisé par 2,5. Le résultat s’exprime en pourcentages.
Aujourd’hui, l’ETAS d’un appareil doit obligatoirement être accessible sur une étiquette-énergie allant des lettres A à D. Vous pourrez trouver l’information sur la fiche produit de la PAC ou auprès du professionnel RGE qui aura installé votre équipement.
L’ETAS, un critère pour bénéficier d’une prime énergie
Aujourd’hui, installer une pompe à chaleur dans votre maison peut vous permettre d’être éligible à une prime énergie. Cependant, vos travaux de chauffage doivent inclure des appareils respectant un seuil de performance énergétique minimal.
Afin de prendre en compte les performances de votre pompe à chaleur en fonction des conditions météorologiques, c’est désormais l’ETAS qui est considéré (et non plus le COP) pour toutes les pompes à chaleur air-eau et eau-eau. Ainsi, l’ETAS minimum requis pour prétendre à une prime énergie dépend du modèle de PAC dont vous êtes équipé :
- un ETAS supérieur à 126 % pour les PAC air-eau ou eau-eau basse température ;
- un ETAS supérieur à 111 % pour les PAC air-eau ou eau-eau moyenne et haute température.
En revanche, concernant les PAC air-air, c’est le SCOP qui constituera un prérequis pour bénéficier d’une prime énergie : avec un SCOP supérieur ou égal à 3,9.
Si l’installation de votre pompe à chaleur entre dans le cadre de travaux de rénovation énergétique visant à améliorer les performances de votre logement, vous pouvez prétendre à différentes aides financières. Renseignez-vous sur les critères d’éligibilité de la Prime “certificats d’économies d’énergie” (CEE), MaPrimeRénov’ ou encore l’Éco-Prêt à taux zéro (Éco-PTZ).